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 elle  est  tant  soit  peu  chaude,  et se rencontre jusqu’à  
 la profondeur de plusieurs pieds  *. 
 Tous  les  voyageurs,  et  M.  Marsden  particulièrement, 
   ont  vanté  la  fertilité  du  sol  qui,  dans  les  
 plaines,  est  en  général  composé  de  débris végétaux,  
 mêles  de  sable.  Sur  les  coteaux  dépouillés,  il  est  
 communément  argileux.  Enfin,  dans  les  terres  submergées  
 et  sur  le  bord  des  to rren s,  à  basse  m e r,  
 c’est une vase molle qui couvre quelquefois de grands  
 espaces  de  terrain. 
 Nous  avons  déjà  parlé  des  traces  de volcans  qui  
 existent sur un grand nombre de points, comme dans  
 le  canton de Tae-Ame,  sur les  bords du lac Mokoïa,  
 dans le canal  de  l’Astrolabe, sur les îles Rangui-Toto  
 et  Koreha,  dans  la  baie  Inutile,  sur  les  bords  du  
 canal  de  la  Rcîne-Cbarlotte.  L’île  Poubia-I-Wakadi  
 est  un  petit volcan en  activité. Tout annonce  que des  
 voyages  pins  étendus  dans  l’intérieur,  surtout  dans  
 l’îie  Tavaï-Pounamou,  en  feront  connaître  de  plus  
 remarquables. 
 Il faudra aussi des recherches plus suivies et des expériences  
 plus  scrupuleuses pour déterminer  quelles  
 sortes  de  métaux  ces  grandes  îles  australes  peuvent  
 offrir  à l’industrie humaine. 
 En  attendant  cjue  les  progrès  de  la  civilisation  ou  
 les  efiorts  des  voyageurs  viennent  un  jour  étendre  
 nos  connaissances  sur  cette  matière, je vais joindre  
 ici  l’exposé  des  observations  géologiques  recueillies 
 I  Rutherford,  d Ü r v . ,  111,  p.  743. 
 par mon  savant compagnon, M.  Quoy,  sur  le  sol  de  
 la Nouvelle-Zélande  ; 
 «  La Nouvelle-Zélande,  comme toutes  les grandes  
 terres ,  d o it,  dans  sa constitution  géologique,  reconnaître  
 plusieurs systèmes de formations. Les latitudes  
 qu’elle  occupe vers le  sud  ne-permettant  point  le développement  
 de cette vigoureuse végétation qu’on voit  
 dans la  zòne  torride  embrasser  le  sol  et  le  recouvrir  
 d humus depuis  le  bord  de  la  mer  jusqu'au sommet  
 des plus hautes montagnes,  il serait facile à l’observateur  
 qui aurait le temps de parcourir cette île,  de l’étu-  
 dier  sous  ses  rapports  géologiques. Nous  allons donner  
 une  idée succincte des points  divers  que l’Astro labe  
 a parcourus  et où elle  a relâché. 
 » Du cap des Vents contraires au détroit de Cook,  
 la côte est raide,  inabordable et sans ports. Les montagnes  
 y  sont tres-élevées,  et descendent jusqu’au bord  
 de  la  mer.  La  plupart  se  dessinent  en  pitons  sans  
 former  de  longs  sommets  à  crê te s,  ce  qui  me  fait  
 soupçonner  dans  plusieurs  une  origine  volcanique.  
 Une entre autres se distinguait par  cinq digitations en  
 forme de main ,  qui couronnaient  son  sommet,  d’où  
 le nom de Cinq-Doigts qui lui fut  donné. 
 » Le  large  détroit qui  sépare en  deux  la Nouvelle-  
 Zélande présente  sur  l’ile sud la baie Tasman qui, par  
 son ouverture et son étendue,  pourrait  plutôt  passer  
 pour  un  golfe.  Une  anse  de  ce  vaste  enfoncement  
 donna  refuge  à  l’Astrolabe,  et  en  prit le  nom.  Son  
 contour offre de petites montagnes à  sommets arron