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Uire. Quoi qu’il en soit., iis parurent et disparurent
alleriiativeiiient plusieurs fois dans la nuit, et le jour
suivant il restait encore une grosse fumée très-visible.
Comme je ne me dissimulais point toute l’étendue
du danger que nous avions à courir dans cette baie,
si tout-à-coup nous eussions été surpris par les bourrasques
du su d , si fréquentes par ces latitudes, dès
cinq heures et demie du malin , je m’empressai de lever
•l’ancre et de profiter d’une petite brise de nord, pour
nous éloigner de ce dangereux cul-de-sac. Nous prolongeâmes
à deux ou trois milles de distance la côte
orientale de la baie Inutile. Elle court assez uniformément
du nord au sud sans offrir plus de ressources
que celle de l’ouest. Un peu après neuf heures, nous
eûmes quelque temps calme plat , puis des brises
folles et variables du N. au N. E . , qui nous permirent
à midi de dépasser les roches aiguës qui terminent le
cap Kawa-Kawa (cap Palliser de Cook). Il est formé
par des montagnes considérables entassées confusément,
fortement déchirées, dont laplupart se terminent
en pitons aigus et séparés par des ravines taillées presque
à pic. Cette constitution géologique, qui annonce
un sol tourmenté par de grands déchiremens de la nature
, se fait remai'ijuer le long de la côte au nord du
cap Kawa-Kawa jusqu’à une grande distance. Cependant
une bande de terre basse, d’un mille de large
environ, borde assez régulièrement la mer et semble
susceptible de recevoir des habitans. Aussi distinguâmes
nous un feu sous le cap et même un autre à cinq
ou six milles au nord.
En quittant déiinitivement le détroit de Cook, je
ne pus m’empêcher de témoigner ma surprise des
erreurs qui s’étaient glissées dans cette partie des travaux
de ce grand homme. Ses configurations étaient
fort inexactes, et les erreurs en longitude du premier
voyage se sont élevées à un degré et quelquefois plus.
La correction de quarante minutes qu’il indique dans
son second voyage, rectifie, il est vrai, quelques positions
; mais, sur d’autres points, elle laisse encore subsister
des erreurs de quinze à vingt minutes dans les
positions relatives. C’est ce qui se fera voir plus clairement
dans la discussion de ces points, pour la
jiarlie hydrographique.
Hors du détroit, nous trouvâmes une grosse houle
de N. E ., et nous fûmes obligés de serrer le plus
près bâbord, avec une faible brise de nord très-variable.
A deux heures quarante minutes du soir, nous
n’eûmes jilus de fond à cinq ou six milles de la côte
par cinquante brasses.
Au cap Kawa-Kawa s’est terminée la tâche de
M. Cuilbert, et le reste du travail géographique à exécuter
sur la Nouvelle-Zélande est confié aux soins de
M. Lottin. Mon intention est de reconnaître toute
la côte orientale de l’île Ika-Na-Mawi, si le temps me
le permet, et de ne m’arrêter qu’au cap Nord.
Hier et aujourd’h u i, dans la baie Inutile, notre
navire s’est trouvé souvent entouré de grandes fu-
cacées flottantes à la surface des eaux : j ’en ai recueilli
quelques échantillons que j ’ai fait sur-le-champ dessiner
par le jeune Lauvergne, mon secrétaire.
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