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ecclésiastique a donné un récit de son voyage auquel
nous renvoyons pour les détails ; nous devons nous
contenter de dire ici que, le 24janvier 1825, il acheta,
des chefs de Rangui-Hou, une étendue de terrain de
200 acres environ, moyennant douze haches. Ce local
devint le siège du nouvel établissement, et pour
ainsi dire le berceau des missions futures suç cette
partie du globe
Des cases furent promptement élevées, et les Européens
destinés à rester à la Nouvelle-Zélande, au
nombre de vingt-cinq personnes, furent bientôt installés
dans cette petite colonie 2. Sur-le-champ ils
s occupèrent de défricher et d’ensemencer leurs terres
, d enseigner a lire el à écrire aux enfans et de
travailler à la conversion des parens. La terre se
prêta aux efforts des nouveaux colons, et paya leurs
sueurs par d’abondantes récoltes. Il n’en fut pas de
même des naturels : tout entiers aux fureurs de la
guerre, et dévorés par la soif des combats, ils ne
prêtèrent qu’une bien faible attention aux exhortations
des chrétiens, et tous leurs désirs ne tendaient
qu’à se procurer des fusils et de la poudre pour
exterminer plus facilement leurs ennemis.
M. Marsden consacra les deux mois qu’il passa
dans cette contrée à parcourir les environs de la baie
des Iles, et à faire part aux divers chefs du but et
des projets des missionnaires. Il visita successivement
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les tribus de Korora-Reka, Kawa-Kawa, Waï-Kadi,
P a ro a , Kidi-Kidi, Wai-Mate et les bords du lac Maupere.
Ensuite, accompagné d’une foule de chefs de la
baie des Ile s, il s’avança jusqu’aux rives de la baie
Shouraki et fit connaissance avec plusieurs chefs puis-
sans de ces cantons. Partout il fut bien accueilli;
presque toujours il trouva les insulaires empressés de
posséder dans leur sein des Européens, pour leur apprendre
les arts utiles et surtout ceux de l’agriculture.
M. Liddiard Nicholas accompagna M. Marsden dans
ces diverses excursions, et il a publié de son côté
un récit de son voyage qui offre le plus vif intérêt.
M. Marsden fut de retour à Port-Jackson le
23 mars 1815 ■.
Quelques jours après le départ de M. Marsden,
Doua-Tara mourut 2, et ce fut une grande perte pour
les missionnaires, qui plaçaient en lui presque toutes
leurs espérances pour l’accomplissement de leurs desseins.
Protégées par les autres chefs de Rangui-Hou
et surtout par Shongui, leurs propriétés furent cependant
respectées, et ils purent se livrer à leurs pieux
travaux. Le plus grand obstacle qu’ils éprouvaient
dans la réussite de leurs vues, provenait des visites
fréquentes que les baleiniers de leur nation faisaient
à la baie des Iles, pour se procurer des vivres. Ces
navigateurs ne balançaient point à livrer en échange
aux naturels des fusils et de la poudre. Comme les
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