
 
        
         
		de chou-palmiste les sommités du Dracoena am trails,  
 auxquelles  ils  trouvaient  le  goût  de  l’amande  et  un  
 peu  de  la  saveur  du  chou  ■.  C’est le  Tl des naturels  
 dont la racine cuite  était très-douce  2. 
 Privés comme nous l’étions de tous végétaux frais ,  
 nous  avons  souvent mangé avec plaisir  ,  sur l’Astrolabe  
 ,  tant  en  soupe qu’en  salade ,  les jeunes plantes  
 du Sonchus oleraceus qui croissait en abondance près  
 de la passe des Français. 
 Forster recueillit  à Totara-Nouï une espèce  de poivre  
 dont le goût  ressemble  à  celui  du  gingembre  3.  
 C’est  le  Piper  excelsam,  nommé  par  les  habitans  
 Kawa-kawa,  comme  à  Tonga,  mais  avec  lequel  ils  
 ne savaient point  faire de  liqueur spiritueuse. 
 Ce  naturaliste  rencontra  dans  les  bois  du  même  
 district une plante qu’il nomma Areca sapida,  d’après  
 Solander,  et dont  la  tige  offrait  aussi une  espèce  de  
 chou-palmiste  Toutefois  je  doute  fort  que  cette  
 plante  soit  un  véritable  A re ca ,  et  je  pense  plutôt  
 qu’elle doit se  rapporter au genre Zamia. 
 Le Phormium  tenax et son beau  tissu soyeux sont  
 aujourd’hui  généralement  connus.  Nous  nous  contenterons  
 de  dire que la Nouvelle-Zélande est la véritable  
 patrie de  ce beau végétal.  Il  croît  de préférence  
 sur les bords des  torrens; mais on le trouve aussi sur  
 les rochers maritimes. 
 Les  naturels  mentionnent  diverses  espèces  d’arbres, 
   comme le Dimou,  le Totara,  Poudi-kovea,  Tanakea, 
  Akc, Angui, Ka-Ika, Kaï-katoa, Karangou,  
 Koutnu-outou,  Mae-oe, Maïde, Miro,  Pate (avec lequel  
 on  allume  du  feu  par  le  frottement),  Pvutou-  
 kawa, Tara-ide,  Toupaïa,  Toupou-toupou (espèce de  
 manglier),  TVarangui,  etc.  C’est aux  recherches des  
 voyageurs  à  venir qu’il  est réservé  de  prononcer  sur  
 la véritable nomenclature  de ces diverses espèces. 
 Cook  et Marion, les  premiers,  introduisirent dans  
 la  Nouvelle-Zélande plusieurs  plantes  européennes ,  
 qui y réussirent  parfaitement,  et  se  propagèrent ensuite  
 naturellement  sur  diverses  parties  de  l’île  Ika-  
 Na-Mawi.  Depuis une quinzaine d’années que les missionnaires  
 se  sont établis  sur  le  sol  de  cette  île,  le  
 nombre de ces plantes s’est bien accru. Dans un demi- 
 ■  Cook,  deux.  Vo y .,  I I I ,  p.  347.  
 TO.ME  ir.