
 
        
         
		r ia l   if 
 compagner son esprit  Son  cousin Rewa lui succède  
 dans le commandement de Kidi-Kidi. 
 De  grands  troubles  ont  lieu  après  la mort  de  ce  
 c h e l,  et  les missionnaires  sont quelque  temps  plongés  
 dans  une  cruelle  perplexité.  Cependant  leur  situation  
 s’améliore  peu  à  p e p ,  et  ils  finissent même  
 par  obtenir  une  influence  plus marquée  sur  l’esprit  
 des naturels. 
 Sur  la  fin  de  février,  les  Ngapouïs ,  commandés  
 par  Rewa,  menacèrent  la  ti ibu  de  Kawa-Kawa  de  
 tout  leur ressentiment.  Tekoke eut recours aux missionnaires, 
  W . Williams et Davis ; et grâce à leur médiation  
 ,  Rewa  se  borna  a faire une  visite amicale  au  
 peuple de Kawa-Kawa  2. 
 Quelques jours après la mort  de Shongui,  une bataille  
 avait  eu lieu entre les naturels du  Shouki-Anga  
 et ceux de la baie  des  Iles.  Ceux-ci  avaient eu le  dessous, 
   et  les Ngapouïs  avaient  été mis dans  une  déroute  
 complète.  Ils craignirent que leurs  ennemis ne  
 profitassent de leur victoire pour achever de les écraser, 
   et ils  s’adressèrent  aux  missionnaires  pour  leur  
 servir  de  conciliateurs.  MM.  H.  Williams  et  Davis  
 réussirent  encore à rétablir la paix,  le 26 mars,  entre  
 Palou-One et  ses rivaux 3. 
 ^ Rewa,  successeur de  Shongui,  qui  avait toujours  
 témoigné  un  caractère  plus  pacifique  que  ses  collè- 
 ■  G.  Chrke,  d’ ü rv .,  I I I ,  p,  5 l 8.  Stack,  d’Urv.,  U I,  p.  53«.  —   .   R .  
 Daois,  d’U rv.,  I I I ,  p.  536.  W.  Williams,  d’ü r v .,  I I I ,  p.  538.  _   3  //.  
 Williams,  d 'ü r v .,  Hl',  p.  S a :  et  suiv. 
 gues,  semble  disposé  à  vivre  en  paix  avec  tous  ses  
 voisins; sa fille s’est mariée à l'un des principaux chefs  
 du  S u d ,  et  cette  union  promet  d’être  un  nouveau  
 gage  de bonne intelligence  '.  Dans ses dernières  lettres  
 écrites  de  Parramatta,  en  date  du  1 "  janvier  
 1829,  M. Marsden  annonce  que  tous  les  naturels  
 de  la baie des  Iles  se  trouvaient en  paix  les  uns  
 avec  les  autres  et même avec les babitans des régions  
 méridionales ,  et qu’ils faisaient de véritables progrès  
 dans  les voies  de  l’Evangile  et  de  la  civilisation.  Il  
 venait  de  recevoir  plusieurs  fils  de  chefs  des  environs  
 du  détroit  de  Cook  que  leurs  parens lui  envoyaient  
 pour  les  instruire.  Toutes  ces  nouvelles  
 donnent enfin lieu d’espérer queles Nouveaux Zélandais  
 pourront un  jour renoncer  à  leurs  guerres d’extermination  
 pour s’occuper sérieusement des arts utiles  
 et  de  l’agriculture 2. Nul doute qu’alors  ces  sauvages  
 seront  à  même  de  former  une  véritable  nation,  du  
 moins  est-il  certain  qu’aucun  peuple  dans  l’Océanic  
 ne semble réunir autant de conditions favorables pour  
 atteindre ce but. 
 ill 
 No ta .  L’espoir  des  missionnaires  fut  trompé .  Au  mois  de  
 mars  i8 3 o , la  mauvaise  conduite  d’un  capitaine baleinier,  que  
 l’on  ne  nomme  p a s ,  fut cause que les habitans  du  N o rd ,  g u idés  
 p a r   O u d o u -R o a ,  m a rch è ren t  contre  les  naturels  de  la  
 partie  méridionale  de  la   baie  des  Ile s ,  réunis  sous  les  ordres  
 de Rewl-Rewl.  Le  6  m a rs,  les  deux  armées  en  v in ren t  aux  
 mains ;  u n   combat  sanglant  eut  lieu  à K o ro ra -R e k a ,  ou  p é ri- 
 I  R .  Davis,  d ’ü r v .,  I I I ,  p.  537.  —   ’   Marsden,  d’U rv .,  I I I ,  p.  5 4 f.