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hou en était le chef. Temarangai commandait dans un
autre endroit '. Le territoire de Tae-Ame , qui parait
s’étendre jusqu’aux environs de Wangari, est en
général fertile, boisé et bien arrose. On y rencontre
un espace couvert de traces volcaniques toutes récentes
, et l’on y voit une source d’eau chaude d’une teinte
rougeâtre, et d’où s’exhalent des vapeurs qui répandent
une odeur sulfureuse. A trois ou quatre milles
de cette source est un lac , dont les eaux de couleur
blanchâtre sont chargées de matières bitumineuses.
Tout à l’entour le sol offre un aspect stérile et tourmenté,
comme on le remarque communément dans
le voisinage des volcans en activité. Grand nombre de
pierres semblent avoir subi une sorte de vitrification
2.
Près de Kidi-Kidi est le village d’Okoura, commandé
par Waï-Tarou 3. A deux ou trois milles de
Pahia est celui de Waï-Tangui, situé sur la rivière de
ce nom, et dont W araki était le chef en 1815 4.
J ’ai déjà parlé des villages situés sur les bords du
Kaï-Para et du Sbouraki ; il ne me reste plus à mentionner
que le village de Te-Poua-Rahi situé, suivant
M. Marsden, à quelques milles dans l’intérieur, sur la
côte Shouraki, et qui domine par sa position le beau
bassin de ce nom.
C’est d’après M. de Blosseville que j’ai indiqué le
lac Roto-Doua, n’ayant point d’autorité suffisante
T Nicholas, I I , p. 8o. — a Marsden, d’U rv ., I I I , p. SyS et suiv. •
3 Marsden, d’Urv., I I I , p. 365. — 4 Kendall, d’Urv., I I I , p. aB i.
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pour le placer ailleurs. Cependant je crois fort qu’il
doit être plus voisin de la côte, autrement les guerriers
de la baie des Iles n’auraient guère pu s’enfoncer
aussi avant dans les terres pour aller massacrer ses
habitans. Ce lac avait, dit M. Blosseville, de soixante
à soixante-dix milles de circonférence, ce qui est probablement
exagéré; sa profondeur est de vingt à vingt-
six brasses, ses eaux sont douces, alimentées par
une dizaine de rivières et par une source d’eau chaude
placée au N. E. La petite île Mokoia, située au milieu
de ce bassin, a trois milles dans sa plus grande étendue.
Enfin, au sud du lac, s’élèvent plusieurs collines
volcanisées, au pied desquelles l’eau bouillonne souvent
'. Ces faits, joints aux diverses observations que
nous avons déjà citées touchant la baie Inutile, l’île
Pouhia-I-Wakadi, et le canton de Tae-Ame, annoncent
que Ika-Na-Mawi a fréquemment éprouvé Faction
des volcans.
Tout le reste d’Ika-Na-Mawi est encore inconnu,
et du premier coup-d’oeil on voit que c’est la partie la
plus considérable ; c’est une belle carrière à explorer,
et il y a de quoi tenter des voyageurs curieux et déterminés.
Le plus difficile est de se faire transporter sur
les lieux ; une fois qu’on s’y trouvera, il restera peu
d’obstacles à surmonter. Les Zélandais sont naturellement
hospitaliers , et l’expérience de MM. Marsden,
Nicholas, Cruise, Cunningham, el des divers missionnaires
qui ont visité ce pays, démontrent qu’on
Blosseville, p. i .
T O M E i r .