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dégradation est rapide; car les Ombellifères, Épacridées,
Myrtacées et OEnothérées qui suivent immédiatement
n’en comptent que 9, 8, 7 et 6; trois autres
l'amilles n’en ont que 5, 4 et 3 ; douze familles sont
réduites à 2 espèces ; enfin, les vingt qui l'estent ne
sont plus représentées que par le type unique. Parmi
ces familles si pauvres en espèces, nous citerons notamment
les Rosacées, les Malvacées, les Borraginées,
et les Apocinées plus ou moins riches en représentans
sur les autres points du globe.
La Flore de la Nouvelle-Zélande a cela de commun
avec celle des terres équatoriales, que les plantes
annuelles y sont rares et peu nombreuses ; les espèces
vivaces sont pins fréquentes ; enfin , les végétaux ligneux
et même arborescens occupent le rôle le plus
important. Jusque dans les lieux découverts, les Fougères
et les Lycopodes couvrent bien plus souvent le
sol qu’aucune plante herbacée.
Certainement c’est avec celle de l’Australie que
la Flore de la Nouvelle-Zélande a le plus de rapports,
relativement au nombre des espèces ; mais le ton général
de la végétation se rapproche plus de celui des
îles de FOcéanie intertropicale pour la forme des
Fougères, pour lefa d e s général des plantes, surtout
pour la teinte verte et prononcée des arbres qui forment
les forêts.
Bien qu’elle soit séparée de l’Europe par le diamètre
entier du globe, la Nouvelle-Zélande nous offre
17 espèces de ce continent, savoir : Typha angusti-
fo l ia , Sdrpus lac as tr is , S. acicularis , Triticam
repens,
crispas,
Juncus communis, J . marüimus, Rumex
, Chenopodium maritimum, Salsola fru ti-
cosa, Plantago major, Convolvulas sepium , C.
soldanella, Sonchus oleraceus, Cnaphaliam lutco-al-
bum. Ranunculus acris, J ren a ria media, Alsine
media. Dans la plupart des lieux où j ’ai observé ces
plantes, il est impossible de supposer qu’elles y aient
été importées depuis la découverte, comme les pommes
de te rre , les choux, les raves , les oignons, etc.
On est donc conduit à penser que les mêmes causes
qm amenèrent le développement de leurs germes sur
le sol européen purent aussi déterminer leur apparition
sur les plages de la Nouvelle-Zélande. Le nombre
de ces espèces est le douzième du nombre total
des Phanérogames, et il s’élèvera jusqu’au dixième,
si l’on y joir.t les Festuca litloralis, Phalaris phleoi-
des, Apium graveolens et Tillcea muscosa mentionnées
par Forster. C’est un fait digne de toute l’attention
du botaniste, dans la distribution des races végétales
sur la surface du globe terrestre.
A la Nouvelle-Zélande, le TFeinmannia racemosa
représente le W . parviflora de Taïti ; le Piper excelsam
remplace le P . methysticum; le Convolvulas
soldanella le C. peltatas ; le Cahnia procera tient
lieu du C. shoenoïdes, Y F uphorbia glauca de YE.
Atoto; les Metrosideros diffusa, florida et tomenlosa,
du M. villosa, le Cymbidium autumnale du C. cly-
peolum, Y ü r lica fe ro x de Y ü . ruderalis, etc. Si l’on
comparait la végétation de la Nouvelle-Zélande avec
celle de la Nouvelle-Calédonie, on trouverait de plus