CHAPITRE XX.
rnO D U C T IO N S I>E NOtJVEr,I,E-ZELANI)E.
I.
REGNE MINERAL.
Le so! entier de la Nouvelle-Zélande est montueux
et fort irrégulier ; on y rencontre rarement des vallées
d’une certaine étendue. Cependant Ika-Na-Mawi
offre des districts où le terrain est plus uniforme ;
dans d’autres parties, les ondulations du sol, quoique
nombreuses et rapprochées, sont moins brusques ,
et leur pente serait assez douce pour se prêter sans
peine à toutes sortes de cultures. Bien qu’on trouve
des montagnes sur toutes les parties de sa surface , il
est une foule d’endroits où ces montagnes s’abaissent
par degrés et semblent offrir des sites agréables, des
stations susceptibles d’être occupées par des peuples
civilisés. C’est ce que nous avons observé sur les
bords de la baie Hawke, delà baie d’Abondance, de
la baie Shouraki, et sur certains lieux voisins du cap
Est.
Il n’en est pas de même de Tavaï-Pounamou ; tous
les voyageurs se sont accordés à représenter cette île
comme une chaîne de hautes montagnes entassées les
unes sur les autres, de l’aspect le plus sauvage et le
plus repoussant : souvent leurs cimes sont couronnées
de neiges éternelles, leurs flancs sont escarpés et
dépouillés, tandis que leurs bases seulement sont revêtues
de verdure sur la côte occidentale. Presque
toujours ces montagnes descendent à la mer en pente
brusque, ce qui rend l’abord de ces plages inaccessible.
Dans les baies situées dans le détroit de Cook, la
côte offre quelquefois des lisières de terrain plus praticables.
Il est probable qu’il en est de même sur la
côte orientale. Enfin, quel que soit l’aspect que présentent
au navigateur les cimes sourcilleuses de l’intérieur,
peut-être les efforts des voyageurs futurs découvriront
ils dans ces régions inconnues, des vallons
rian s, des cantons favorisés par la nature, dont nous
ne soupçonnons pas même l’existence.
Quant aux documens géologiques et minéralogi-
ques que nous possédons sur ces contrées australes ,
ils sont encore fort incomplets. Banks eût été par sa
position, ses connaissances, et par suite des nombreuses
relâches que Cook fit dans son premier
voyage, celui qui aurait pu recueillir le plus de données
sur ce chapitre, et il ne nous a rien laissé.
Crozet, sans être naturaliste, fut le premier qui
donna quelques détails sur la constitution géologique
de la Nouvelle-Zélande. Il rencontra, dit-il, des traces
de volcans, de la lave mêlée de scories, du basalte, de