ble à la cerise, pour la couleur el la forme. Les naturels
le regardent comme vénéneux ; son goût est très-
amer el désagréable '. Serait-ce le maï-tao d’Anderson
2?
M. Nicholas parle encore d’une espèce d’arbre
d’un bois très-léger, plein de moelle, à feuilles incisées
, et dont l’écorce fibreuse sert aux naturels pour
confectionner leurs plus fortes lignes de pêche.
Comme il ajoute que cet arbre se trouve à Taïti, et
que les insulaires en font des étoffes 3; je suppose que
ce doit être une espèce N Hibiscus , à moins que ce
ne soit le Mot us papyrifera que Cook a indiqué à la
baie des Iles , mais que je n’y ai jamais observé.
Avec l’infusion de l’écorce d’un arbre nommé Hinou,
les Zélandais teignent leurs étoffes en noir 4. Le Tawa
l'essemble au sycomore pour le feuillage ; le Rewa-
rewa au hêtre pour le grain du bois. L’écorce du PFao
estime sorte de liège. Le Kaï-katea et le Koa sont
de grands arbres 5. Une espèce que M. Nicholas
nomme Supple-jack (probablement une sorte de liane
très-forte), se trouve partout dans les forêts, et rampe
à des distances de cinquante à soixante pieds de l’endroit
d’où sa tige sort de terre i>.
Le Kaï-katea {Podocarpus dacrydoides, Rich.)
habite de préférence les terrains marécageux et inondés
en hiver. Il parvient aux plus grandes dimensions,
etc’estl’arbrequiavait particulièrement fixé les regards
de Cook dans son premier voyage >. On a reconnu
par la suite que son bois était trop cassant pour être
utilement employé en mâture.
On ne sait pas bien quel est celui que ce voyageur
décrit comme ayant une fleur écarlate qui semble être
l’assemblage de plusieurs fibres. Il est probable néanmoins
que ce doit être quelque Metrosideros 2.
On sait quel parti son équipage sut tirer des feuilles
du Tetragonia expansa, bouillies en guise d’épi-
n a rd s , ainsi que du céleri et d’une crucifère qu’An-
derson nommait Cochlearia, et qui est le Lepidiuni
oleraceum de Forster.
Cook et ses compagnons employaient en guise de
thé la décoction des feuilles du Melaleuca scoparia
qu’il nommait, pour ce motif, plante à thé. Anderson
assurait positivement que ce végétal pourrait remplacer
le thé qui vient de la Chine et du Japon 3. S’il en
était ainsi, cette production pourrait devenir une
branche de commerce importante, attendu que cet arbrisseau
est l’un des plus communs de la Nouvelle-
Zélande.
Cook faisait encore un cas tout particulier des jeunes
pousses du Dacrydium cupressinum qu’il employait
en guise de spruce. En les mêlant avec du
moût de bière et de la mélasse , il en composait une
boisson qu’il jugea très-salutaire à son équipage 4.
Les compagnons de Cook assaisonnaient en guise