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 houle  du  large,  et l’on  peut  mouiller entre elle et la  
 terre 
 A  cinq ou  six milles  à l’est de Didi-Houa, vient un  
 groupe  d’une  quinzaine  d’ilots  de  quatre  milles  d’étendue; 
   le  plus  grand,  qui  n’a  pas  plus  de  trois ou  
 quatre milles  de  circuit,  se nomme Motou-Kawa , et  
 celui qui  le  su it,  beaucoup  plus p e tit,  se nomme Pa-  
 nake. Tous deux  sont  habités;  en  1795,  le  premier  
 était  gouverné  par Tea-Wariki,  et le  second  parso n   
 fils  2. 
 Entre  ce  groupe  et  la  terre  est  un  canal  à  peine  
 large d’un demi-mille,  praticable pour  de petits  navires  
 seulement. M. de Blosseville dit qu’on peut mouiller  
 par huit  ou  neuf brasses  sous  la  plus  grande  de  
 ces  îles. 
 A  seize milles  à  l’E.  ‘/4  S.  E.  de  l’entrée  de Wangaroa, 
  se trouve la pointe Ngatoka-Rarangui qui peut  
 se reconnaître à trois  rochers  situés  sous terre.  Quatre  
 milles  plus  loin  est  le  cap Wivia qui  est  une  des  
 pointes  de  l’entrée  de la  baie des  Iles.  Contre ce cap  
 sont trois  petits îlots dont le plus  au large ,  qui porte  
 le nom deTiki-Tiki, n’est qu’un rocher noir, dépouillé  
 et planté debout  comme une  pyramide. 
 La  baie  des  Iles n’a  pas moins  de  dix milles d’ouverture  
 entre  les  deux caps Wivia et  Rakau-Manga-  
 Manga,  sur  une  profondeur moyenne de huit milles.  
 Ouverte  comme elle  l’est aux vents du N. E .,  elle seD 
 E   L ’ASTROLABE. 3 6 3 
 rait  peu  sûre  si les  nombreuses îles et presqu’îles qui  
 s’y trouvent dispersées ne formaient d’excellens mouillages  
 pour  les navires ■. 
 Sur  la  côte  du  nord,  se  trouve  la  petite anse  de  
 Rangui-Hou, fort commode pour les petits navires qui  
 s’y  tiennent toujours en appareillage. Suivent les  îlots  
 de Tepahi,  puis  le port de Tepouna,  beaucoup mieux  
 fermé  que  le  précédent.  Sur  la  côte occidentale,  on  
 remarque d’abord  le  canal  de Kidi-Kidi,  impraticable  
 aux  navires,  mais très-utile  pour les communications  
 en  pirogue  avec l’intérieur ;  l’île  Motou-Roa avec  les  
 îlots dépouillés qui l’accompagnent  à  l’est,  et l’entrée  
 de  la  rivière Waï-Tangui.  Enfin,  sur la  côte  du  sud-  
 est se trouvent l’embouchure du Kawa-Kawa, celle du  
 Waï-Kadi 2,  une presqu’île  fort avancée qui  forme de  
 bons mouillages sur sa côte occidentale dans les anses  
 de  Korora-Reka  et  Mata-Ouwi,  et  que  termine  la  
 pointe Tapeka. L’anse  de Paroa  ne  peut recevoir que  
 des embarcations , mais la baie Manawa  est  très-sûre  
 et  fort  commode  pour  des  navires  qui  ne dépassent  
 pas trois ou quatre cents tonneaux,  car des  bancs de  
 sable  situés  devant  l’entrée  en  interdisent  l’accès  à  
 de plus  forts  bâtimens.  Une  nouvelle  presqu’île  fort  
 étroite  sépare  la  baie Manawa de  la  baie  Rawiti où  
 Marion mouilla  le  premier.  Celle-ci  forme  un  vaste  
 bassin  abrité  des  vents  du  large  par  les  îles Motou-  
 Arohia,  Motou-Doua,  Motou-Kiakia  et  une  foule  
 d’autres  qui ont valu à cette baie le nom que Cook lui 
 I  Cook,  pvem.  V o y .,  I I I ,   p.  iS g .   —   2  Cruise,  p.  35.