1 I f:
f tF'
It I
' î6i.
i-fi'
-f"
6 '>
A :
1:1 :
l ' 7 :
Maire et Scliouien à l’est de la terre de feu, et il
donna en conséquence le même nom à sa découverte.
Mais, comme on ne tarda pas à reconnaître que les
terres de Le Maire el Schouten ne formaient qu’une
île assez limitée, les côtes vues par Tasman reçurent
alors le nom de Nouvelle-Zélande, pour les distinguer
de celles de Le Maire. On ignore quel fut le premier
qui leur imposa ce nom ; quoi qu’il en so it, il a
prévalu, et c’est celui qui est resté à ces grandes îles
australes k
Un vieillard fort âgé des bords du Shouki-Anga
raconta, en 1820, aux marins du Dromedary, qu’il
tenait de son père qu’à une époque fort ancienne un
canot monté par les hommes blancs et armés de mousquets
sans ressorts , était entré dans la rivière. Longtemps
après cet événement, un navire s’était perdu
sur la côte ; l’équipage d’un canot étant venu à terre
pour prendre des provisions, fut massacré par les
naturels. Personne ne vit les débris de ce naufrage 2.
Ces traditions auraient-elles quelque fondement? ou
bien ne seraient-elles qu’un souvenir confus et altéré
par le temps du passage de Tasman sur les côtes de
ces îles ?
Cependant, près de cent trente années s’écoulèrent
après la découverte de Tasman, avant qu’on connût
autre chose de ces terres que leur existence. Leur
forme, leur étendue, leurs productions , les moeurs,
les coutumes et le langage de leurs habitans, étaient
. JSÛrney, J ’U r v . , I I I , p . 9 . — , C m m - , p . 8 7 .
encore autant de problèmes pour les géographes. Il
était réservé à l’immortel Cook de les résoudre. Le
6 octobre 1769, la côte orientale de la Nouvelle-
Zélande fut reconnue à bord de l’Endeavour, pi'ès de
la baie Taone-Roa, à l’endroit que Cook nomma cap
Young-Nicks >. Six mois d’une navigation laborieuse
et intrépide donnèrent à ce grand capitaine le moyen
de tracer une carte complète de la configuration de
ces côtes. Le premier, il constata que la Nouvelle-
Zélande se conqiosait de deux grandes îles d’égale
étendue à peu p rè s , el que séparait un canal étroit ;
il découvrit plusieurs mouillages , savoir ; ceux de la
baie de Pauvreté, de Tolaga, de la baie Mercure , de
la rivière Tamise, de la baie des Iles, du canal de la
Reine-Charlotte et de la baie de l’Amirauté. Ses compagnons
Banks el Solander donnèrent d’utiles renseignemens
sur les moeurs et les coutumes des habitans,
comme aussi sur toutes les productions du pays.
Tandis que Cook, au mois de décembre 1769, reconnaissait
la côte N. E. de Ika-na-Mawi, le navigateur
Surville était mouillé dans la vaste baie dOu-
dou-Oudou, dont il traça un plan estimable pour son
temps, mais aujourd’hui bien imparfait. Du re s te ,
cette expédition ne rendit guère d’autres services
aux connaissances humaines ; nous regrettons même
d’être obligé de dire que la conduite injuste et violente
du capitaine français envers le chef Nagui-Noui
fut peut-être la première cause des actes de cruauté
I Cook, i m m i . V o y . , I i i , p - 4 4 o t s u i v .