la pierre ponce, des blocs de ces verres noirs qu’on
sait n’être qu’une fusion de matières vitrifiables au feu
du volcan, des terrés cuites sous forme friable,
comme le tripoli '.A u x environs de la baie des lies ,
il trouva ça et là des blocs de marbre blanc et de
marbre rouge jaspé, du granit à base de gabbre à
lames plus ou moins noires, du quartz cristallisé, des
pierres à feu , du silex, des agathes calcédoineuses,
des cailloux cristallisés intérieurement, d’autres trans-
parens. Près du cap Nord, il avait observé une fontaine
dont les eaux très-limpides, en dégouttant du
rocher, avaient la propriété de pétrifier les objets qui
s’y trouvaient plongés. On avait découvert de l’argile
propre à faire de la poterie ; partout on avait remarqué
de l’ocre d’un très-beau rouge. Enfin Crozet avait
aussi fait attention au jade vert dont les naturels fabriquaient
la plupart de leurs instrumens, mais sans
connaître le lieu d’où ils le tiraient 2.
Forster rapporte que les rochers et les pierres qui
formaient la belle cascade de Dusky-Bay, étaient du
granit, du saxam et une espèce de pierre de talc
brune et argileuse, dispersée en couches, et commune
à toute la Nouvelle-Zélande 3.
Il nous apprend que les pierres de la plupart des
collines du canal de la Reine-Charlotte sont de nature
argileuse et contiennent quelquefois des veines
de quartz blanc. Sur quelques-unes des montagnes,
sont de vastes couches de différentes pierres de corne
et d’ardoises argileuses. Il ramassa en outre sur le rivage
des pierres à feu , des cailloux, des morceaux
de basalte noir, ferme et pesant, et de petits morceaux
de pierre ponce blanchâtre. Il aperçut aussi, en
certains endroits, des couches de saxam noirâtre,
composé d’un mica noir et compacte, entremêlé de
petites particules de quartz. L’ardoise argileuse lui
parut souvent rouillée, ce qui lui fit soupçonner la
présence du fer '.
La montagne entière qui sépare l’anse des Indiens
de l’anse des Cormorans , est composée, dit ce naturaliste
, d’une argile talqiieuse, ou pierre de ta lc , qui
tombe en morceaux, et se divise en lames par son exposition
au soleil et à l’air. Sa couleur est blanche,
grisâtre, et un peu teinte d’un sale jaune rouge, peut-
etre à cause des particules de fer qu’elle contient 2.
Bien que le jade vert ou pounamou des naturels fût
ordinairement apporté de l’intérieur, Forster découvrit
sur la petite île Motou-Aro, dans le canal de la
Reine-Charlotte, des veines perpendiculaires et quelquefois
obliques de cette pierre, d’environ deux pouces
d’épaisseur, au milieu des couches de pierres de
talc grisâtre dont on a déjà parlé 3.
Suivant Anderson, les bases des montagnes, dans
le même canal, du moins dans la partie qui regarde
la côte, sont d’un grès cassant et jaunâtre, qui prend