
A n . 867.
Tom. 8. conc» p•
p . 504.
n. i .
n. z.
Thomaf. difcip.
part, j./ îu .i .c .
4.»« 6,
| Sup. Hp. X L IV .
n.17.
V» Martene liu•
1 . c. 8. art. 9,
A m a l . l . 1 1 . c•
i^.Tbeod cap.
p. 1.
rt. 4.
1 8 0 ' H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
s’en retournoit content, après avoir reçu fa bene-
diélion & fes inftruétions. C ette m ultitude de con-
fultations l’empêchoient de répondre auffi prom ptem
ent qu’il eût déliré, comme il tém oigne en plu-
fi. urs lettres, particulièrem ent à R oland archevêque
d’A rles, & à A don de Vienne.
Outre les lettres dont j’ai parlé , il en relie plu-
iîeurs du pape Nicolas fur de pareilles confultations.
U ne à Rodolfe archevêque de Bourges, où il décide
entre-autres cas, que les corévêques ont les fonètions
épifcopales, & parconféquent, que les ordinations
de prêtres & d’évêques faites par eux font valables.
Que l’archevêque de Bourges, en vertu de fon pa-
triarchat, n’avoit droit fur l’églife de Narbonne, que
pour juger en cas d’appel, & gouverner pendant la
vacance du fiége. Je ne fâche point qu’il ait été parlé
auparavant de ce patriarchat; & on croïoit qu’il étoic
fondé fur ce que Bourges étoic capitale du royaume
d’A quitaine, érigé par Charlemagne en faveur
de Loüis le D ébonnaire. Le pape continué : Dans
l’églife R om aine,on ne fait l’onèlion des mains ni
aux diacres, ni aux prêtres. Toutefois l’ondtion des
prêtres étoit déjà reçûë dans les Gaules, comme tém
oigne Amalaire 8c Theodulfe d Orléans. Le pape
Nicolas continue : Les pénitens qui reprennent le
fervice des armes, fonc contre les réglés, mais puif-
que vous tém oignez que cette défenfe en poulfe
quelques-uns au defefpoir, 8c d’autres à s’enfuir chez
les payens, nous vous en lailfons la décilion , fui-
vant les circonllances particulières.
Dans quelques-unes de fes lettres,il prefcritdes
L i v r e c i n q d a n t e - o n i e ’ m ï . 181
pénitences. U n moine nommé Eriarth , ayant tué ^
un moine de faint R iq u ie r, qui étoit prêtre , étoit
allé à Rome pour être ablous de ce crime. Le pape
lui impofe douze années de pénitence. Pendant les
trois prem ières, il demeurera pleurant à la porte de
l’églife ; la quatrième 8c la cinquièm e, il fera entre
les auditeurs, fans communier ;les fept dernieres,
il communiera aux grandes fêtes , mais fans donner
d’offrande. Pendant tout ce tem s, il jeûnera jufques
au foir , comme en carême , excepté les fêtes 8c
les dim anches, ôc ne voyagera qu’à pied. Il devoit,
ajoûte le pape, faire pénitence toute fa vie , mais
nous avons eu égard à la foi & à la protedlion des
faints apôtres qu’il eft venu chercher. Il le recom m
ande à Hincmar fon m étropolitain, pour lui frire
accomplir fa pénitence , 8c Hincm ar en écrivit à
Hilm erade evêque d’Amiens.
Nous voyons dans les lettres du pape Nicolas a pw«®,
trois autres exemples de fespénitences canoniques, If.%.
femblables à celles des premiers fiecles : Mais ce qui
paroît étrange,c’eft qu’il impofoit des pénitences par
menace, a des pécheurs qui n’en dem andoient point.
C ar Etienne comte d’Auvergne , ayant chaffé de
fon fiége Sigon évêque de C lerm ont, 8c mis unufur-
pateur à fa place; le pape lui ordonne de le rétablir
inceffamment Sc de (e trouver devant les légats qu’il
envoyoitpourpréfiderà un concile , afin de fe juf-
tifier de ce crim e, 8c de plufieurs autres donc ilétoic
accufe. A utrem ent, dit le pape, nous vous défendons
1 ufagedu vin 8c de la chair, jufques à ce que
Vous veniez à Rome vous préfenter devant nous,.
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