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Lettre au roi
Salomon.
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Sup. liv
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i r a H i s t o i r e E c c l e s i a . s t i q . u e .
qu’avez-vous fait pour eux?Vousdevriez avoir honte
d’uler de ces fineffes, en écrivant au iàint iiége. J ’ai
iujet de douter que cette lettre ioit de vous, puiique
vous n’avez point envoyé de député pour l’apporter,
& qu’elle n’eft pas même icellée de vôtre Iceau. La
troifiéme lettre eft au roi Charles,& la quatrième à
Vulfade & à fes compagnons, où le pape les exhorte
à n’avoir point de reflentiment de l’injure qu’on leur
a faite.
Dans le même mois de Décembre $ 66. le pape ap-
parement fur la plainte des évêques François, écrivit
aux nobles d’Aquitaine, pour les exhorter ibus
peine d’excommunication, à rendre les biens eccle-
fiaftiques qu’ils avoient uiùrpez.
La lettre à Salomon roi ou duc de la petite Bretagne
doit être du même tems. Ce prince avoit envoyé
des députez à Rome, avec une lettre à laquelle
le pape répond ainii: Nous avons cherché dans nos
archives ce qui regarde la dépofition de vos évêques,
Ôc la iubrogation des autres à leur place , Sc
nous l’avons trouvé bien différent de ce que vous prétendez.
Car aucun évêque ne peut être condamné,
que par douze évêques au moins, avec le métropolitain.
Quant à Gislard & Aéfard, quoique celui-ci
ne faflê pas bien de conlàcrer de nouveau ceux que
Gislard a ordonnez, il a toutefois été évêque avant
lui : il eft approuvé & loué par le pape. Léon écrivant
à Nomenoy, ôc Gislard eft trairé d’uiurpateur C’é-
toit Léon IV. & Gislard étoit celui que Nomenoy
avoit intrus dans le fiége de Nantes au préjudice
d’Aétard.
L iv r e C x n q u a n t ie ’ m e . ty y
Le pape Nicolas continué : Voici donc ce que
Vous devez faire. Envoyez tous les évêques de vôtre
royaume à l’archevêque de Tours leur métropolitain
, qu’en fil prefence & avec le nombre convenable
d’évêques, on examine la cauiè de ceux qui ont
étéchalTez:fileur dépofition eft canonique, qu’elle
ait ion effet, & que ceux qui ont été ordonnez à
leur place y ioient maintenus, mais fi les premiers
fe trouvent innocens, il faut leur rendre leurs fiéges.
Que fi vous ne voulez pas envoyer a l’archevêque
de Tours, envoyez ici deux des évêques dépoifedez,
& deux de ceux qu’on leur a fubftituez, avec un
ambaftadeur de vôtre part, afin que nous puiiïions
juger qui font les évêques légitimés. Et parce qu’il
y a une grande diipute pour, favoir qui eft le métropolitain
de Bretagne , quoiqu’il n’y ait aucune
mémoire que vôtre pais ait jamais eu d’églife métropolitaine
: toutefois on y pourra penfer quand vous
ferez en paix avec le roi Charles ; & II vous n’en
pouvez convenir, vous envoyerez ic i , afin que
nous décidions ce point. Car l’égliiè qui prêche la
paix , ne doit pas iouffrir préjudice de la divifion
des rois.
Salacon évêque de Saint-Malo, un de ceux que
Nomenoy avoit chaflez, fe retira près de Jonas évêque
d’Autun , qu’il ibulageoit dans les fonélions
épilcopales. Il affifta en 8^4. à la translation de iàinte
Reine, faite par Egil abbé de Flavigni, & mourut en
8 66. S. Convoyon abbé de Redon, dont il a été parlé
dans l’hiftoire de ces évêques , mourut deux ans
après ; favoir le cinquième Janvier 868- & fut en-
An. 8 66.
uiSitt SS. IPen. c. <;./>. 187.
Sup. /.XL YIII*
77. 4 .
Ibid. p» 19*'