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A n. 8^4. évêques fe concernèrent de fairefçavoir au pape ie-
crecement le fujet de leur voyage , 8c s’en revinrent
en France. Rothade feignant une maladie , demeura
à Befançon; 8c aprês-qu’ils furent partis, il
alla à Coire, 8c parla recommandation des rois Lothaire
8c Loiiis de Germanie, il obtint de l’empereur
la permiffion d’aller à Rome, où il arriva vers la
tiheii. Roth. fin d’Avril 864. Après y avoir attendu fix mois, fans
e perponne pe prefentât pour l’accufer; il donna
au pape une requête , pu il reprefente toute la vexation
qu’il a founerte , 8c demande que le pape prononce
fur ion appel.
Le pape avoir convoqué un concile pour lecom-
mrncement de Novembre , 8c y avoit appelle tous
les évêques des Gaules, de Germanie,8c de la province
de Belgique,c’eft-à-dire,comme je croi, du royaume
de Lothaire , pour y confirmer la dépofition de
Th-utgaud 8c deGonthier. Il devoitaufli traiter en
ce concile de l’aifaire du roi Lothaire, 8c de celle du
patriarche Ignace.Theutgaud 8cGonthier y vinrent,
eiperanc obtenir leur rétabliiTement, par la recommandation
de l’empereur Loüis ; mais le pape le re-
fufa, quoique Gonthier même témoigna fe repentir.
Les autres évêques de Gaule 8c de Germanie , s’ex-
cuferent d’aller à ce concile de Rome.
La veille de Noël 864. le pape officiant à fainte’
Marie majeure, fuivant la coutume, monta fur l’am-
k °n>& exphqua publiquement l’aifaire de Rothade::
rapportant fommairement les faits contenus dans ù
requête, 8c foûtenant que quand Imême il n’auroit
pas appelle, il ne deyoitpas être dépofé, fans lapar-
L i V r e C i n Q U a n t i î ’ m ï . 9 1 . „
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ticipation du iaint fiege. bnfuite de i avis des eve
ques, des prêcres, des diacres 8c de toute l’alfemblée,
il déclara que Rothade dépofé au préjudice de fon
appel,Sc contre lequel depuis fi long -tems qu’il étoit
à Rome, aucun accufaceur n’avoitparu: devoir être
revêtu d’ornemensépifcopaux. Rothade les prit 8C
protefta qu’il feroit toujours prêt à répondre à fes
parties. Le pape attendit encore jufqu'au jour de
fainte Agnès vingt-uniéme Janvier 8 ',5. 8c comme
il ne fe prefenta perfonne contre Rothade, cet éve-
que donna publiquement au pape dans l’églife de
fainte Agnès hors la v ille , un libelle contenant fa
juftification , avec promefle de répondre à fes-accu-
fateurs toutefois 8c quantes- Il fut lu devant toute
l'aiTemblée, puis on lût la formule de fa r< ftitution :
après quoi, duconfentement de tous,Rothade cele- t-m.
bralameffefolemnellement dans l'églife de Conf-
tautia, près celle de fainte Agnes. Le lendemain le
conciles’aifembla,8c Rothade s’étant juftifié , fut
encore rétabli dans fon premier état, 8c renvoyé À
fon fiege avec les lettres du pape , à la charge de répondre
devant le faint fiege a fes accufateurs, s il
écoit pourfuivi de nouveau. ^ ^ xxxvn.
Le pape envoya avec lui Arfene ev eque d Or ta en Lettres du pape
Tofcane, tant pour faire executer fon rétablifle- POU£laF“ “«-
ment , que pour obliger le roi Lothaire a quitter
Valdrade, pour maintenir la paix entre les rois
des François.Ce légat futchargédeplufieurslettres ^Mo.+r.+}.
en faveur de Rothade, dont l’une dattée du mois de
Janvier inditftion treizième, qui eft l’an 865. fixe la
datte de toutes les autres. La plus confiderable eft ^ 7sS D
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