
t i î t î i s T o t R f i E c c l e s i a s t i q u e .
8^6. ^ j j.Qn prouva par ceux avoient affilié au
t. 824.
Opttf. 10 .
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Qpufc. i l *
concile de Soiflons, qu’Ebbon avoit été dépofé ca-
o/>«/. i;. noniquement: Ercanra de Châlons montra les lettres
du pape Benoift, 8c Odon de Beauvais celles du
pape Nicolas.
On lût enfuite le troifiéme mémoire de l’archevêque
Hincmar, où il montroit que par indulgence
& par l’autorité du pape, on pouvoit recevoir les
clercs qu’Ebbon avoit ordonnez ; 8c même les promouvoir
aux ordres fuperieurs , fans confequence
pour l’avenir : déclarant qu’il y confentoit de fa
part. Il avoit drefle un quatrième mémoire contre
Vulfade en particulier, oùildifoit; Après avoir été
dépofé avec les autres, fans avoir la permiffion de
l’églife de R e ims, dans laquelle il a été baptifé,ton-
furé, 8c fait plufieurs années la fonction de ledeur,
il a voulu fe faire ordonner évêque de l’églife de
Langres , qui étoit vacante , fous prétexte qu’il y
étoit appellé; 8c en a tourné les revenus àfon ufage i
p ar où il a mérité , félon les canons , d’être exclus
de toute efperance de reftitution. De plus il a promis
avec ferment par la fainte Trinité , de ne plus
afpirer à aucune fondion ecclefiaftique, ni rien faire
qui pùt troubler la paix de l’églife. Nous en avons
l’ade fait en prefence du roi,d e Parduleévêque de
Laon,Gombert d’Evreux8c Enée de Paris ; Hincmar
proteftoit qu’il ne difoit point ces faits pour
nuire à Vulfade : mais feulement pour informer le
concile de la vérité. Toutefois on en fut tellement
fcandalifé, que la led u ren ’enfut pas achevée dans
le concile.
L i v r e c i n q j j a n t i e ’m e . 113
Les évêques fuivirent l’expedient propofé par
Hincmar dans fon troifiéme mémoire , pour recevoir
Vulfade 8c les autres clercs dépofez. Car ils ne
vouloient pas choquer le pape , 8c ne pouvoient re-
fufer au roi la réhabilitation de Vultade, pour le
mettre dans le fiége de Bourges. C ’eft pourquoi He-
rad archevêque de Tours déclara au nom du concile
, que perfonne ne devoit accufer les évêques de
legereté 8c de foiblefle, ,comme s’ils infirmoient la
fentence donnée au même lieu, pour la même cau-
fe, 8c confirmée par les papes, mais que la laiflant
en fon entier, ils ufoient d’indulgence envers les
perfonnes, préférant en cette occafion , la miferi-
corde à la juftice.
Il ajouta : le roi Charles nôtre maître , nous
prie de bénir fon époule en qualité de reine, comme
d’autre l'ont été par le pape , 8c par nos préde-
cefleurs. C étoit Hermentrude que le roi Cha'rles
avoit époulé vingt-quatre ans auparavant, dés l’an
841. 8c en avoit eu plufieurs enfans. C’eit pourquoi
l’archevêque ajoute : Et afin que vous ne vous en
étonniez pas nous vous en dirons la raifon. Dieu a
donné au foi plufieurs enfans, dont il a offert quelques
uns à Dieu , ilenaperdu quelques-uns en bas
âge, d’autres font tombez dans les accidens que
nous voyons avec douleur. C ’efl: pourquoi il defire
que fon époufe reçoive la benediêbion épiicopale,
afin d’en avoir des enfans utiles à l’églife 8c à'l’état.
La ceremonie s’en fit dans l’églife de iaint Medard ,
la reine Hermentrude y fut couronnée, 8c on prononça
fur elle l’oraifon que l’on dit encore fur. la
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An. 8 6s.
Ann. Ber. 84 1,
A p. Hinc. tom.
1 p-75'2--
tom. z.'.p. 3 13 *