
A n . 5>oo.
x x x v i i .
More de Je^n
IX . Benoift. IV.
pape.
Fapebr. Cona-t. ■
Flod. ver f i p. 606.
Sup. n. 6.
Snp. ». j 0.
631 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
dans la province d’Afturie, comme la plus forte &
la, plus sûre de toutes : pour fe retirer en ces lieux
en cas de befoin, & en tirer leur fubfiftance quand
ils viendroient aux conciles’. Le roi marqua les bornes
de la province ecclefiaftiquc d’Oviedo , &t attribua
plufieurs terres à ce fiége : après quoi le concile
fut terminé le dix-huitiéme de Juillet. Alfonfe
I I I . furnommé le grand régna quarante-huit ans, &
mourut l’an 910. ere 548. laiflant fon fils Garcia pour
fucceiTeur.
Le pape Jean IX . mourut l’an poo. & eut pour
fucceiTeur Benoift IV . Romain fils de Mummole,
de race noble : qui tint le faint fiége quatre ans &
demi. Ce fut un grand pape : on loue fon amour
pour le bien public, & fa libéralité envers les pauvres.
Au commencement de fon pontificat il reçût
une députation d’Argrim évêque de Langres, qui
n’étoit pas encore rétabli, & qui lui fit expofer,
qu’après la mort de Geilon il avoit été élû unanimement
par le clergé & le peuple, & confacré par fon
métropolitain Aurelius archevêque de Lyon , avec
fes fuffragans & Bernoüin archevêque de Vienne ; &
mis en poffeffion de l’églife de Langres, qu’il avoit
gouvernée deux ans & trois mois. Qu’il en avoit en-
fuite été chaffé par faétion du temps de l’empereur
Gui, & avoit eu recours au pape Jean : lui reprefen-
tant le trifte état de fon églife, où depuis long-temps
on n’avoit point confacré le faint chrême , confirmé
les enfans, ni fait aucune fondion épifcopale : fur
quoi le pape Jean avoit ordonné qu’il rentreroit dans
fon fiége.
Le
500.
L i v r e c ï n q u a n t e -q u a t r i e ’m e . ¿3 3
Le pape Benoift ne voulant rien décider en cette ~—
affaire fans le confeil des évêques 3 affembla un con- N‘
cile dans le palais de Latran , & jugea qu’Argrim
devoit être maintenu dans le fiége de Langres. De-
quoi il fit expedier deux lettres, Tune aux évêques
des Gaules , aux rois, aux feigneurs, & à tous les fidèles
Totn. 9. conc.pl
SU. Jix.
; dans laquelle il confirme à Argrim le pallium
qu’il avoit déjà reçu du pape Formofe. La fécondé
lettre eft adreffée au clergé & au peuple de Langres,
& elles font dattées du fécond des calendes de Septembre
indiftion troifîéme ; d*eft-à-dire du vingt-
neuvième d’Août Tan 900. la première année du pape
Benoift, & la fécondé après la mort de l’empereur
Lambert. C ’eft que ce pape ne reconnoiffant pas
Berenger, tenoit l’empire pour vacant. Mais peu de
temps après, & la même année 9 00. Loüis fils de Bo-
fon roi de Provence fut appellé en Italie , & fe fit tJf ' f'
reconnoître & couronner empereur. Argrim après
tant de traverfes, gouverna paifiblement Tévêché de
Langres jufqua Tan 5>u. qu’il le quitta, pour fe faire
moine à S. Benigne de Dijon , ou il mourut dix ans chr■ s■ Be"& m o 1 ’ p. 424.
après.
En Angleterre le roi Alfrede mourut, laiffant fon xxxvni.
roïaume dans un état floriffant. La pieté qui fe fit re- FredT * rm ^
marquer en lui dès l’enfance, continua toute fa vie.
Dans fa première jeuneffe fe fentant violemment
tourmenté des ardeurs de la concupifcence , il fe le-
voit la nuit fecretement,& s’alloit profterner dans Té-
-glife , pour demander à Dieu de le délivrer de cette
tentation : ou du moins de lui envoïer quelque maladie
qui en fût le contrepoids, fans le défigurer ni
Tome X I . L U I
AJfer. p.