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ij.oa.
xxxv.
Objections
pour Photius.
z g \ H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
de Dieu , les cinq chaires patriarcales ne peuvent
errer dans la foi. Vous devez donc neceilairement
recevoir tous leurs jugemens. Mais on voit bien que
vous ne croyez pas j que ce qui vient d’être dit en
foit apporté. Je vous demande donc : Croyez-vous
qu'il en vienne, ou ne le croyez-vous pas ? Nous n'en
doutons pas, dirent les évêques de Photius Si vous
le croyez , dit l’empereur, recevez donc leur jugement;
il vous en doutez, je ferai les frais du voyage,
allez chez les patriarches, 8c vous en affurez ; qu’on y
éclaircifle les affaires. Les évêques de Photius dirent:
Qu’on les éclaircifle ici.
Zacarie établi par Photius évêque de Calcédoine
dit : Les canons font au-deflus du pape Nicolas 8c
de tous les patriarches, quand ils font quelque chofe
contre les canons, nous ne nous y foûmettons pas.
Le pape Jules reçut Marcel d’A n cy re , 8c le concile
deSardique, compofé de trois cens évêques, le juf-
tifia ; toutefois il eft à prefent anathematifé comme
heretique. Le malheureux Apiarius, juftifiépar les
évêques deRome, futrejetté par le concile d’Afrique,
qui écrivit au pape de fe mêler de íes affaires, 8c
ne point paffer fes bornes. Nous avons dix mille
exemples iemblables. Quant à ce que l'on dit, que
Photius ne devoir pas être tiré d'entre les laïques :
c’eftunavis , pour rendre les confecrateurs plus cir-
confpeits; mais ce n’eft pas unfujet de le condamner,
8c la coutume a prévalu fur cette regle. Ta-
raife a été ainfi ordonné Nicephore, N t ¿faire ; à
Cefarée, Talaflîus 8c Eufebe; Ambroife à Milan ,
& une infinité d’autres. Quant aux reproches d’avo/ ir/ etc
L i v r e c i n q v a n t e - u n i e ’ m e :
été ordonné par des évêques dépofez, première- ^ ^ ir
ment, nous ne le croyons pas vrai. Ils n’ont pas été o q *
dépofez pour des crimes, mais pour défobéïffance,
& le font fournis depuis. Mais quand Grégoire auroit
cté dépofé , Photius confacré de fa main n’en feroit
pas coupable, ni les autresquionteupart-à fon ordination.
Flavien dépofa Eutychés, qui fut reçu par p- ?°s§f
x f i r ■ | -/ a j n 1 1 : S u p .l.x x n i.x . Anatonus, toutefois les eveques du quatrième con- i,.».4i.xxvur.
cile ne furent point condamnez pour avoir com- "à?.'c xmx. »,
niüniqué avec celui-ci. Pierre Monge fut dépofé par
Proterius comme heretique, 8c fut patriarche après
Timothée ; fans que l’on ait condamné perfonne de
ceux qu’il avoit ordonnez. Acace de C. P. fut con- s«p.i.xxx.n. 1«.
damné par le pape de R ome, comme étant en communion
avec les heretiques. Il ne tint auçun compte
de cette condamnation , 8c fes fucceffeurs qui l’a-
voientreconnu, Fravitta, Euthymius 8c Macedô-
nius, font reçus dans l’églife. Nous difons donc, que
fi quelque canon nous dépofe, nousacquiefçons, 8c
non autrement ; car les Romains n’ont point reçu
Flavîeiid’Antioche, mais aucun canon ne l’a condamné.
L ’empereur Bafile dit: Tous ceux dont vous par- ^'I°0ÎIqs'
lez , qui font tombez en divers tems, ont «été relevez
par d’autres patriarches ; mais vous n’avez point
eu de pareil fecours, tous les patriarches vous condamnent.
Nous prenons foin de vous, 8c vous exhortons
à recevoir le pardon, que vous offre le concile.
Nous favons bien que vous n’êtes que des laïques, &
nous ne vous avons pasamenezici pour crier en vain;
car tout ce que yous dites n’eft que menfonge,
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