
A n . 870.
28. Février.
Nota Anaß. p.
U S 7.
Thoph. p. 27.5.
D.
SUpc l. XXXVI I I .
» . 4 6.
Vit a Hadr. p.
&91. C.
1.98 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
exemplaires : Conftantin fit aufli la croix pour lui
& pour fon frere Léon , & écrivit les noms des trois
empereurs ; le refte de la foufcription fut écrit par
Chriftofle premier fecretaire. Enfuite Bafile archevêque
d’Ephefe, 8c tous les autres évêques foufcrivi-
rent au nombre de cent deux. C'étoit peu, vû la
quantité devêques qui dépendoient encore de l’empire
de C. P. mais Photius avoit dépofé la plupart de
ceux que fes prédeceifeurs avoient ordonnez , 8c en
avoit mis d’autres à la place : dont aucun ne fut reconnu
pour évêque en ce concile. Il ne fe trouva que
ces cent, qui euflent été facrez par les patriarches
précedens.
Nicetasauteur du temps, dans la vie du patriarche
Ignace, parlant de cesfoufcriptions, dit:Ils foufcri-
virent, non avec de l’encre iimple, mais ce qui mé
fait trembler, comme je,l’ai oiii affurer à ceux qui le
fçavoient, trempant le rofeau dont ils écrivoient
dans le fang du fauveur. Les aétes n’en difent rien :
mais la chofe n’étoit pas fans exemple : l’hiftorien
Theophane dit du pape Théodore, qu’il mêla du fang
de J . C . à l’encre dont il écrivoit la dépofition de
Pyrrhus.
Avant que de foufcrire, les légats du pape craignant
quelque furprife de la part des Grecs, donnèrent à
examiner les aébes du concile à Anaftafe bibliothécaire
, qui fçavoit très-bien les deux langues Greque
& Latine. Il trouva que dans une des lettres du pape
Adrien on avoitretranchétoutcequiétoitàla loiian-
ge de l’empereur Louis : les légats s’en plaignirent
hautement, 8c les Grecs répondirent, que dans un
L i v r e c i n q u a n t e -u n i e ’m e . 1 ^ 7
concile on ne devoit mettre les loüangesque de Dieu ~~...
feul : & toutefois en celui-ci, tout retentifloit des 8 7 °*
loüanges de l’empereur Bafile. Enfin l’on convint que
les légats foufcriroient, avec la claufe que j’ai marquée,
fous le bon plaifir du pape.
On écrivit au nom du concile deux lettres fyno-
diques: la première circulaire, où l’on rapporte tout p.iui.Gr.
ce qui s’eft paifé en cette affaire ; & l’on ordonne I38®‘
à tous les enfans de l’églife , de quelque dignité ou
condition qu’ils foient, de fe conformer 8c fe fou-
mettre au jugement du concile. La fécondé lettre eft
adreffée au pape Adrien, 8c contient les loüanges
de fes légats 8c du pape Nicolas , dont ils ont fuivi
le jugement. Elle exhorte Adrien à recevoir 8c confirmer
le concile, le publier & le faire recevoir dans
toutes les églifes. On envoïa la même lettre à tous
les patriarches. Il y a aufli une lettre circulaire au nom
de l’empereur Bafile & de fes deux fils : pour donner
par-t à tous les évêques de la conclufion du concile.
Elle eft dattée delà ttoifiéme indi&ion, qui eft cette
année: 870.
Cependant quelques-uns des Grecs s’adreflerent x l v i i .
fecretement au patriarche Ignace 8c à l’empereur Ba-
file , fe plaignant, que parle moïcn des libelles que
les légats avoient fait foufcrire, fuivant la formule
apportée de Rome ;.on avoit mis l’églife de C. P.
fous la puiffance des Romains ; 8c foutenant, qu’ils
ne pouvoient recouvrer leur liberté, fi on ne leur
rendoit ces libelles. Ils ajoutoient, que la claufe inférée
à la foufcription des légats, étoit un prétexté
pour revenir contre le jugement du concile ; & rep
P H