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An 86 ? Sc i>e fçavent s’ils ont porté des lettres. Théophile
13 Oct : J e nc m’informois pas s’il y avoit des lettres;
*" j’allois pour accompagner les légats. Les i'enateurs
lui dirent: Que contient la lettre que vous portâtes
à Rome ? Je ne içai , dit Théophile. Les légats du
pape dirent : Le concile ne croit - il pas que l’églile
. Romaine n’a jamais recû Photius, ni ceux qu’il a ordonnez
? Les fenateurs dirent : Comment donc di-
'iènt-ils qu’ils ont étéreçûs? Parce qu’ils mentent,
répondirent les légats. Pour vous en alfurer , qu’on
lile les lettres du pape Nicolas à l’empereur Michel
& à Photius même.
p. iou. . On lût la première lettre à l’empereur, du vingt-
sup. .L.*.IU cjnqúiéme Septembre 860. où le pape Nicolas çfé-
v clare expreííement, qu’il ne peut confèntir à l’ordi-
’5 naFion de Photius, avant le retour de lès légats. Ce
*«p-1 l. n. 18. jes fenateurs relevèrent. On lût enfuite la lettre
envoyée au même empereur par le iècretaire Léon,
du dix-neuviéme de Mars 862. où le pape Nicolas
après le retour de lès légats, declare qu’il deiàprôuve
p. 1030. i. ce quj fait a Conftantinople en leur prefence,
& qu’il ne peut condamner Ignace ni recevoir Photius.
Avant qu’on eût achevé de la lire, Théophile dit :
Si on condamne Photius, qu’on condamne auiïi ceux
qui l’ont ordoné. Le concile dit:Vtous êtes donc aufli
Condamné , puilque vous l’avez reconnu & communiqué
avec lui. Théophile d it, je n’y étois pas quand
il fut ordonné. Je l’ai trouvé patriarche & l’ai reconnu.
Après la leéture de ces lettres. Théodore de
Carie.fe leva & dit : Jufqu’à préfent je croyois fermement
devoir condamner le. pape Nicolas, parce
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que fur la foi de ces gens-ci, je penfois que d abord
il avoit reçû Photius, &c enfuite 1 avoit voulu per- j , Q£k,
dre. Le concile dit à. Théophile ; Ces lettres font-
elles venues de-là? c’eft-a-dire de Rome, je ne içài,
dit Théophile, fi cefont celles-là ou d’autres. Théodore
dit à Théophile : Comment pouvez-vous
montrer, que vous avez officiéavec le pape Nicolas ?
Théophile répondit: Que l’empereur me donne fa
parole par écrit, & je démontre, & je le dis devant
Dieu, que j’ai communiqué & officié avec lui. O üi,
je le dis encore:Nous avons officie & communique
avec lui.
Le concile fit liréenfuite la lettre.du pape Nico- ep' 6"
las à Photius, du dix-huitième de Mars 862. où il déclaré
, qu’il ne-peut tenir Ignace pour.dépofé , ni par
yonfequent Photius pour patriarche. Comme on li- I0J<^
foit l’endroit de cette lettre où le pape rend raifon de
l’ordination de S. Ambroife & de celle de Nedaire ;
Théophile dit: J ’ai oüi dire cela aux Romains à Rome,
& toutefois ils ont reçû le ièigneur Photius.
Théodore de Carie lui dit: Comment pouvez-vous
dire que le pape l’a reçû, puifqu’il le traite d’adul,-
tere ? Et vous, dit Théophile : Comment l’avez-yous
reçu?, Théodore répondit Jufqu’au jour d’hier ,
j’étdis de votre ientiment, mais voyant le pape N icolas
dire hautement, qu’il n’a ni réjetté Ignace , ni
reçu Photius, je me luis attaché à Ignace. Théophile
dit-: apprennez par -là-quel homme 'étoiLNicolas.
Theodoreaeprit : Comment pouv&z-yqus, .montrer
que le pape Nicolas vous ait reçus? Théophile dit :
Jeyous l’ai,dit; que.f’pmpereur.me donne aujourd’.hui
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