
A n. 8<î j .
Nahum, i.
Tom. 8. cone.
P ' J>47-
Sup. liv . x v i i r.
n. 31. p. 3 op. D.
t* 301 . B .
106 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
voyez combien il eft ridicule de vous nommer empereur
des Romains, donc vous ne favez pas la langue
: banniiTez-ladonc, & de votre palais Sc de vos
églifes. Car on dit quà C P. dans M ftations, on
lit epitre Sc 1 Evangile en Latin, avant que de les
lire en Grec.
Vous dites que quand vous avez envoyé vers
nous, ce n étoit pas pour faire juger Ignace une
fécondé fois ; l’évenement prouve le contraire,
puifque vous lavez fait juger. Nous n’avions en-
/ nos <l ue Pour informer de ion affaire.
5 il etoit deja juge, comme vous dites, pourquoi
ra v e z ^ o u s fa it juger une fécondé fois, contre la
defenfe de 1 écriture? Mais on voit bien,que connoif-
fantles défauts de ce premier jugement, vous avez
voulu le reparer par la prefcnce& l’autorité de nos légats.
Il s’étend enfuite fur les nullitez du dernier
jugement porté contre Ignace ; en ce que les juges
etoient les uns fufpeéts, ou même ennemis déclarez,
les autres excommuniez ou dépofez, les autres fes in-
ferieurs.ll prouve que ces fortes de perfonnes ne peuvent
pas même accufer un évêque par lefixiémecanon
du fécond concile écumenique, tenu à C.P. en
38 a. mais il ne manque pas d’obferver, que l’églife
Romaine n’a pas reçû les canons de ce concile. Il foû-
tient qu’a peine fe trouvera-t-il quelque évêque de
C.P. qui ait ete depofe fans le confentement du pape,
6 en rapporte plufieurs exemples.
Ou avez-vous lu, ajoute-t-il, que les empereurs
vos predeceifeurs ayent affilié aux conciles,fi ce n’eft
quand on traite de la f o i , qui eft commune à tous
L i v r e c i n q u a n t i e ’ m e . 107
les chrétiens, clercs ou laïques? Vous ne vous êtes
pas contentez d’alfifter à ce concile affemblé pour
juger un évêque, vous y avez ramaifé des milliers
de perfonnes feculieres, pour être fpeélateurs de fon
opprobre. On a tiré l'accufateur de votre palais, on
adonné des juges fufpeéts Sc mercenaires. On a fournis
le iuperieur au jugement de fes inférieurs: quoique
le jugement de l’évêque feul ne fuffife pas dans
la caufe des moindres clercs contre les évêques. Car
il faut un concile, fuivant le canon de Calcédoine.
Et enfuite nous avons eu envie de rire, de voirque
pour autorifer ce concile contre Ignace, vous dites
qu’il étoit égal en nombre au concile de Nicée.
Nommez-le donc auifi le feptiéme ou le huitième
concile general, mais la multitude ne fait rien fans
la pieté Sc la jullice. Et enfuite.
Voilà ce que nous ayons répondu au commencement
de votre lettre, mais nous n’avons pû répondre
au relie, parce que Dieu nous a affligé d’une
maladie qui ne nous a pas permis dele faire, & votre
envoyé a été fi impatient, qu’il eft forti de Rome
fans prendre congé, craignant les approches de l’hiv
e r , ôcà peineavons-nous pû obtenir, qu’il attendit
à Oftie que cette lettre fut écrite. Comme l’empereur
témoignoit un grand mépris du fiége de R o me
, le pape en releve les privileges, Sc dit : Si vous
vous élevez contre, prenez garde qu’il ne fe tourne
contre vous-même. Car fi vous ne nous écoutez
pa s, nous vous regardons comme N. Seigneur a
ordonné de regarder ceux qui n’écoutent pas l’églife,
c’eft-à-direqu’ill’excommuniera. Ces privi-
A n. 865.
Can. 9-fup. U
xxy 1 1 1 . n. zp.
{■ S i î . c .
f . j 14. R.
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