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,Le pape de
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4 06 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
— l'état de l’églife que l’évêque quitte, & la demande
5 76. de celle où on le transféré'.
mandc En renvoïant les deux évêques Anfegife & Adal-
empe- .gaire que l’empereur avoir envoïez à R ome, le pape
‘ les chargea de plufieurs lettres. La première du quatorzième
de Novembre , où illeremercicde les avoir
envoïez. Mais, ajoûte-t-il, ils n’ont pu executer ce
qu’ils auroient voulu , touchant les ennemis de l’é-
glife Romaine. Car ils Te font cachez par la protection
que leur donnent quelques marquis, qui ne vous
font pas fideles, &c que vos ambaftadeurs vous feront
connoître. On appelloit alors marquis Ma,rcbuiones,
feulement les gouverneurs des marches, c ’eft-à-dire,
des frontières. Donc , continue le pape , nous vous
conjurons de faire foigneufement rechercher ces fa-
■crileges qui pillent l’églife; pour les envoie,r en exil
pleurer leurs pechez. Car s’ils demeurent impunis ils
en infedberont plufieurs autres, ôc corromperonc
tout votre empire.
Dans une autre lettre , le pape demande à l’empereur
fon fecours contre les Sarrafins,. Autant., dit-il ,
que nous avions de joie de celui que vous nous aviez
promis, autant avons-nous été affligez d’apprendre
•qu’il eft retourné fans rien faire. On répand le fang
des Chrétiens : celui qui évite le feu ou le glaive, eft
emmené en captivité perpétuelle : les villes, les bourgades,
les villages periifent , étant abandonnez de
leurs habitans ,. les évêques font difperfez , & n’ont
plus pour refuge que Rome ; leurs maifons épifeo-
pales font les retraites des bêtes fauvages , ils font
eux-mêmes vagabonds, & réduits à inandier au lieu
L . i v r e ; c , i n ~ q u a n t é - d e u X T e ’m e . 407"
de prêcher. L ’année paifée nous femâmes & ne recueillîmes
rien : cette année n’aïant point femé,
nous n’avons pas même l’efperanee de recueillir.
Pourquoi parler des païens ? les. Chrétiens ne font
pas mieux : je veux dire quelques-uns de nos voifins,
de ceux que vous appeliez marquis. Ils pillent les
biens de fâint Pierre à la ville & à la campagne : ils
nous font mourir , non par le fe r , mais par la faim ;
ils n’emmenent pas en captivité , mais ils réduifent
en fervitude. Leur oppreflion eft caufe que nous ne
trouvons perfonnepour combattre les ennemis ; vous’
êtes feul après Dieu-notre refuge <Sæ notre confola-
tion. C e ft pourquoi nous vous fupplions de tout
notre coeur , avec les évêques;, les prêtres-, les nobles,,
& le refte de notre peuple : tendez la main à. cette
ville accablée à l’églifc votre mere,de qui vous
tenez non-feulement le roïaume , mais la foi ; &qui
en dernier lieu vous a élevé à l’empire , par préférence
à- votre frere ,. qui étoit un fi grand prince. Le
pape écrivit aufti à l’imperatrice Richilde, afin quel-
le preflat ce fecoursc
Il y a une lettre à l’èmpereur, dont, fans doute,
l’évêque Adalgaire étoit chargé en particulier. Le
pape lui donna lé pallium ,. comme faint Grégoire
î ’avoitdonnéàSyagrius fon prédecefleur dans le liège
d’Auftun, & témoigne avoir en lui une entiere
confiance. Mais il fè plaint d’Anfegife archevêque
de Sens, comme étant d’intelligence avec les ennemis
du iaint fiége, particulièrement avec Lambert ■
duc de Spolete. 1
Le concile, tenu à Ravenne en 874. n’avoit pas fii
A n . 876.-
Ep, z6i ■
Epifi. 1 4 Î
Sup. I, X ïv iz.: n} •
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Concile- «k'-Rfè#- me»