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-------------- riere la porte au lieu qui lui fera marqué , enforte
A N. 874. quelle foit vûë de tout le monde. La feptiémeannée
elle ira à l'offrande , mais la derniere de toutes ; Si
après les fept ans, elle recevra la communion du
corps Si dufangdeN.S. il elle a dignement accom-
c- i4- pli fa penitence.Tout lerefte de fa vie elle s’exercera
à l’humilité & à la mortification: mais l’abbeife prendra
garde , fuivant la réglé , de ne lapas traiter avec
une rigueur indifcrete.
».s. Les deux complices Berte Si Erprede ont dû découvrir
le crime dont elles avoient connoiifance :
n’étant pas obligées au fecrct comme les confeffeurs.
Elles feront donc châtiées de verges modérément, Si
feront penitence à proportion comme Dude ; mais
pendant trois ans feulement. Ce décret auffi - bien
que la lettre fynodale font apparemment l’ouvrage
d’Hincmar : comme on peut juger par la longueur du
ftyle & la multitude des citations.
x x v i i i . La même année il tint un fynode au mois de Ju ildHhKmL!
yn°d' lec , où il donna à fes curez les cinq articles fuivans.
On dit que des prêtres de notre diocéfe négligent
leurs parodies , & reçoivent la prébende dans le
■Rincm. u. 1. monaftere de Montfaucon ; Si que des chanoines du
t- 731- même monaftere prennent des paroiifes à la campato.
8. conc.-p. gne. On appelloit prébende , 1a livrée ou diftribution
j87. c . 1. en efpeces , que chaque chanoine recevoir pour fa
fubfiftance ; d’où vient qu’on a pris enfuite ce mot
pour une place de chanoine .Hincmar rapporte enfuite
les canons , qui défendent aux clercs de palier d’une
églife à l’autre , Si encore plus d’en tenir deux enfem-
ble. Ceux-ci veulent, dit-il, avoir en même temps h,
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fureté des monafteres & le profit de la dîme : mais ils --------- -
ne peuvent s’acquitter enfemble des devoirs de curé ® 7 4 *.
Si de chanoine. Si la nuit il faut bâptifer un enfant en
péril, ou porter le viatique à un malade, le chanoine
ne fortira pas du cloître pour allerau village. C ’eft
pourquoi iî un prêtre pour infirmité corporelle , ou
pour quelque péché fecret, veut fe retirer dans un
monaftere , qu’il renonce par écrit au titre de fa cure,
autrement qu’il y demeure. Les monafteres de chanoines
étoient encore fermez comme ceux dgç moi- c' Zi
nés; Si c’étoient des lieux de fureté au milieu des
hoftilitez qui regnoient alors. Hincmar continue ,
Je vous ai fouvent averti touchant les matriculiers ,
comment vous les devez recevoir Si leur diftribuer
une partie de la dîme. C ’étoient les pauvres inferits
dans la matricule de l’églife , comme il a été dit fur s u p . l i v . mu
laregle defaint Chrodegâng. Je vous ai défendu,con- i9~
tinuë-t-il, de prendre pour la place de la matricule ni
prefent, ni fer vice, dans lamaifon ou ailleurs. Je vous
le défends encore , puifque c’eft vendre l’aumône.
Et je vous déclare, que le prêtre qui le fera, feradé-
pofé ; Si n’aura pas même comme pauvre, la part de
la dîme que reçoivent les matriculiers.
Il renouvelle la défenfe de la fréquentation des fem- C'
mes; Si dit: Je ne m’informerai pas fi vous avez péché
avec elles, mais fi vous leur avez rendu des vifîtes hors
defaifon. Vous devez choifir auquel vous voulez renoncer,
âcette frequentationouàvotreminiftere.J’a- c- 4S
prens que quelques-uns d’entre vous négligent leurs é-
glifes Si achètent des aleUs, c’eft-à dire des terres copropriété,
qu’ils cultivent Si y bâtiiTent des maifons j