
n o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
A n. 865. chevêques Antoine deCyzique.BafiledeTheflalo»
nique, ConftantindeLarifle, Théodore deSyracu-
fe, Metrophane de Smyrne, 8e Paul évêque d'He-
raclee de Pont. Les abbez Nicetas de Chryfopolis,
Nicolas de Stude, d Olithée d’Ofidium Sc Lazare
pretre 8c moine furnommé Cazare. Si vous ne les
envoyez, ajoutelepape, vous vous rendrez fuipeét,
parce que ce font ceux qui peuvent nous faire con-
noitre la vérité. Phodus 8e Grégoire de Syracufe,
peuvent envoyer qui il leur plaira, 8e votre majefté
f in.D. deux perfonnes de fa cour. Nous vous prions aufli
de nous renvoyer les lettres originales que nous envoyâmes
par Kodoalde 8e Zacharie, afin que nous
voyions fi on les a altérées. Envoyez-nous aufli les
originaux des aètes de la première dépofition prétendue
d Ignace, 8e de ceux qui nous ont été apportez
par le lecretaire de Léon,
p. 514.b. Il conclut,en exhortant l’empereurànepoint entreprendre
fur les droits de l’églife, comme l’églife
n'entreprend point fur ceux de l’empire. A vant J. C.
dit i l, il y avoir des rois qui éroient aufli prêtres,
comme Melchifedech.. Le diable l’a imité en la per-
fonne des empereurs payens qui étoient fouverains
pontifs : mais après la venue de celui qui eft véritablement
roi 8c pontife, l’empereur ne s’eil plus attribue
les droits du pontife, ni le pontife les droits
de l’empereur. J .C . aféparélesdeuxpuiflances, en-
forte queles empereurs chrétiens euflent befoin des
pontifes, pour la vie éternelle, 8e'que les pontifes
fe fervifient des loix des empereurs pour les affaires
temporelles.
L i v r e c i n q u a n t i e ’m e . m
Après la lettre finie, le papeajoûte: Quiconque
liracette lettre à C.P. 8c en aiflimulera quelque choie
à l’empereur Michel, ayant accès auprès de lui;
qu’il foit anathême.Quiconque la traduira 8c y changera
, ôtera ou ajoutera quelque chofe, fi ce n’eft par
ignorance,- ou par la necefiïté de la frafe Grecque,
qu il foit anathême. C ’étoit une précaution contre
les falfifications, par lefquelles on avoit altéré fes
lettres précédentes.
Peu de temps après les chofes changèrent de face
a C.P. Le Cefar Bardas eut unfongequi l’épouventa
ôc qu’il raconta ainfi àPhilothéefon ami : Je croyois
cette nuit aller en proceifion avec l’empereur à la
grande églife, 8c je voyois à toutes les fenêtres des
archanges <jui regardoient en dedans. Quand nous
fûmes auprès de l’ambon, parurent deux eunuques
de la chambre, cruels 8c farouches, dont l’un ayant
lié l’empereur, le tira hors du coeur du côté droit,
l’autre me tira de même du côté gauche. Alors je
vis tout d’un coup dans le trône du fanêtuaire, un
vieillard aflis tout femblable à l’image de faint
Pierre, ayant debout auprès de lui deux hommes terribles
, qui paroiflbient des prévôts. Je vis devant les
genoux de faint Pierre, Ignace fondant en larmes:
enforte que l’apôtre en paroiflbit attendri, il crioit:
Vous qui avez les clefs du royaume des cieux, fi
vous iavez l’injuftice qu’on m’a faite, confolez ma
vieillefle affligée. Saint Pierre répondit : Montrez
celui qui vous a maltraité, 8c Dieu tournera la tentation
a votre avantage. Ignace fe retournant, me
montra de la main, 8c dit : Voila celui qui m’a ie plus
A n. 865.
t- Î Î Î -D .
xur.
Mort de Bardas.
Nie• vitalvn*
p. I i i z .
i.Cor.x.