
An. y 2 2. de Germanie, 8c il nous en refte cinq canons. Les
c- f-, mariages fontdéfendus au-deçà du fixiéme degré de
j. parenté. Les laïques ne prendront point les'dîmes;
t. s. des chapelles qui leur appartiennent , pour en nourrir
leurs chiens 8c leurs concubines., & ne les t r a n s porteront
point à d’autres , mais les prêtres, e’eft-
• à-dire, les curez, les recevront pour l’entretien des
églifes 8c du luminaire, de l’hofpitalité 8c de l’au-
*• 6- mône. Les moines.avec les égUfès qui leur appartiennent
, feront en tout fournis aux évêques diocefainsi
Celui qui feduit un Chrétien pour le vendre , eft regardé
comme homicide.
La même année g 2 2. le fécond jour de Juillet
Moi.cir. su. mourut Hervé archevêque de Reims, après vingt-
18. . deux ans d. ep,nre opat. rL î ann•e/ e preced1 ente i*1l avoi•tJ ltenu
un concile, où à la priere du roi Charles il donna.
t- 5T7oÎm-C.9 .com. l’abfolution à un f. èi&g neur,7 nommé Erlebaud, mort
dans 1 excommunication ; ce qui paroit lingulier.
Son fucceiïèur fut Seulfe archidiacre de la même
égliiè, inftruit des foiences ecclefiaftiques 8c fecu-
heres, 8c qui avoit appris les arts libéraux fousRemi
d’Auxerre. Trois jours avant la mort de Hervé,
c’eft-à-dire, le dimanche trentième de Juin p 2 2. Robert
fils de Robert le Fort, 8cfrere du roi Eudes,
avoir été fàcré roi de France à Reims, par un parti
plus puiiïànf quecelui de Charles-le-Simple, qui de-
j venu méprifàble & odieux, s’étoit retiré de-là la
Meufè. Ce fut donc du confentement de Robert,
que Seulfe fut ordonné archevêque de Reims,, par
Abbon évêque de Soi don s & fes cqmprovinciaux.
Hebert comte de Vermandois étoit le chef du parti
contraire au roi Charles, 8c par fon moyen Seulfe
L i v r e C i n q u a n t e -q u a t r i e’m e . ¿ 8 5
fit mettre en prifon le frere 8c le neveu de Hervé
ion predecefTeur, qui ne lui étoient pas fideles. On
difoit qu’en recompenfe de fon fèrvice, Seulfe avoit
dès lors promis à Fiebert de faire élire fon fils archevêque
de Reims. Cependant Seulfe envoya à Rome
demander au pape Jean d’approuverTon ordination,
8c de lui envoyer le pallium, ce qu’il lui accorda ,
8c il le reçût l’année 925.
Robert n’ayant pas régné un an entier, fut tué
la même année 92 5. le dimanche quinzième de Juin,
prés de SoifTons, en une bataille que fon parti ne
ïaifïa pas de gagner ; 8c Charles fut obligé de fè retirer
encore. Enfuite de ce combat, la même année
qui étoit la fécondé du pontificat de Seulfe, il tint un
concile, où fè trouvèrent Abbon évêque de Soifîons,
Adelèlme de Laon, Eftienne de Cambrai, Adelelme
de Senlis, Airad, qui y fut ordonné évêque de Noyon,
8c les députez des autres évêques de la province de
Reims. En ce concile on ordonna à ceux qui s’ é-
toient trouvez à la bataille de SoilTons, entre Robert
8c Charles, de faire penitence pendant-trois carêmes,
trois ans durant. Le premier c.arême, dit le concile,
ifs demeureront hors de l’églife, 8c feront reconciliez
le jeudi-fàint : chacun de ces trois carêmes, ils jeûneront
au pain 8c à l’eau, le lundi, le mercredi 8C
le vendredi, ou ils le rachèteront. Ils obferverontde
même quinze jours avant la faint Jean, 8c quinze
jours avant Noël, 8c tous les-vendredis de l’année :
s’ils ne le rachètent, ou s’il n’arrive ce jour-là une
fête folemnelle, s’ils ne font malades, ou occupez
au fèrvice de guerre. C’étoit par des aumônes que
l’on rachetoit les jeûnes. Cette penitence a grand
RR.rr ij
An.
Tlod, Chr•
Tom, 9% conc,
p, 581.