
A n. 866.
Buch. tom. }.
f . I fQ .p .Z lU ,
Ann. 861.
Gpufc.» iy .
Be non trina
ptif. P-55x‘
I 2 . S H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
mains de plufieurs perfonnes : le roi en a un exemplaire
qu’il m'avoir prêté, 8c que je lui ai rendu en
vôtre prefence. Hincmar nous apprend ici l’auteur
de ces annales,connues à prefent ibus le nom de faint
Berlinvàcaufè du monaltere où elles ont été trouvées
,'8c tioifs y lifons à la fin de 1 an 8 5 ^ les mêmes
paroles. La fuite eft d’Hincmar, ou de quelqu’un de
fesamis, qui rapportant la mort de Prudence dit:
Quelques années auparavant, il avoit refiftéà Go-
thefcalc:enfuite fa bile s'étant échauffée contre quelques
évêques,qui refiftoient avec lui a cet heretique;
il devint le défenfeur très-ardent de lanfême here-
fie; Si fit plufieursécrits oppofez entr’eux,8c contraires
à la foi. Hincmar ajoute dans fa lettre à Egi-
lon : Si on vous demande comment Gothefcalc eft
gardé, vous pouvez dire, qu’il eft nourri comme les
freres de la communauté : qu’on lui donne fuffifam-
mentdes habits & du bois pour fechauffer, 8c qu’il
y a dans fon logement une cheminée, & tout ce qui
eft neceftaire. On ne lui refufe point le bain, mais
depuis qu’il eft entré dans ce logis, il n’a pas même
voulu laver fes mains ni fon vifage : enforte que s’il
fortoit de prifon, il feroit horreur. A cette lettre fe-
crette, Hincmar en ajouta une qu’Egilon pou voit
montrer, où il explique au long les erreurs qu il attribue
à Gothefcalc.
On ne fait fi le moine Gombert alla jufqu’à R o me,
8c il n’en eft plus parlé depuis : mais il eft certain
que Gothefcalc mourut dans cette prifon peu de tems^
après, c'eft-à-dire, vers l'an 868. Hincmar étant à
Hautvillicrsffut averti par les moines,queGothefcalc
étoit
L i v r e C i n q u a n t i e ’ m e . 1 1 9
étoit à l’extremité.Il lui envoya une formule de fo i,
qu’il devoir ioufcrire pour recevoir l’abfolution 8c
1-e viatique, maisGothefcalc la rejetta avec indignation.
Hincmar s’étant retiré écrivit aux moines,que
fi Gothefcalc fe convertiffoit, ils le traitaffent comme
il leur avoit dit de bouche , finon qu’ils ne lui
donnaffent ni facremens ni fepulture ecclefiaftique:
appuyant cet ordre de plufieurs autoritez des peres.
Gothefcalcrefufajufquesà la findefe retraiter, 8c
l ’ordre d’Hincmar fut exécuté.
Le roi Charles n’attendit pas la reponfe du pape
pour faire ordonner Vulfade archevêque de Bourges;
mais il envoya fon fils Carloman abbé de faint
Medard, pour le mettre en poffeftlon de cette églife.
Quand ils furent arrivez àBourges,incontinent a-
près à la fin du concile de Soiffons, 8c au mois de Septembre
866. Carloman fit confacrer Vulfade par Al-
don de Limoges fuffragant de Bourges, 8c quelques
autres évoques. Aldon fut faifi de fièvre pendant la
ceremonie,8c mourut peu detcms après : ce que les
ennemis de Vulfade ne manquèrent pas de remarquer.
Après que le pape eût écrit à l’empereur de C. P.
par Michel protofpataire, il affembla quelques évêques
du voifinage de Rome; 8C refolutavec eux ce
qu’il crût conforme aux canons touchant l’églife de
C. P. voulant y envoyer des légats avec des lettres
plus amples. Mais il doutoit quelle route ils pour-
roient tenir : car celle de la mer , qui étoitda plus
courte, n’étoit pas fùre , par l’experience que l’on
avoit de la mauvaife foi des Grecs. Le pape étoit
Tome X i, R
A n . 8 6 6 .
Opttfc. 2.8*
Flod.l.i 1 1.6.28*
p. J Î J .
Ann. .fort. S 66.
XLIX.
Converfîonsde®
Bulgares.
Sup. n. 4-1.
Nie. epifi. 70