
A n . 880.
Spi/l. 140.
Ep. 141* H * -
X X V I .
F in de fa in t Me-
shodius des Sciages.
Sup. n. 6.
Ep. 1*4-
Epifi. 147.
4 58 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
mônes. Le le&eur jugera quel fonds il doit faire fur
des témoins qui fe dédifoient fi facilement.
L'empereur Bafile envoïa du fecours en Italie ,
comme il avoit promis au pape, fous la conduite de
Grégoire fpathaire, Theophylaète turmarque , &
Diogene comte. Le pape aiant appris quilsetoient
arrivez à N aples, & qu’ils y avoient défait une multitude
de Sarrafins, leur écrivit pour les en féliciter,
& leur mander de venir à Rome avec quelques galères
,.pour la défendre contre les mêmes ennemis. En
même temps il écrivit à Athanafe archevêque de N aples
, & au peuple d’Am alfi, pour les preffer de rom pre
leur alliance avec ces infidèles.
Methodius archevêque desM oraves, étoit venu
à R om e, fuivant l’ordre qu’il en avoit reçu du pape
l’année précédente. Le pape aïant eu de lui les éclair-
ciifemens qu’il défiroit fur fa foi & fur fa cond
u ite , le renvoïa avec une lettre au comte Suen-
topoulc prince des Sclaves établis en Moravie ;
où après avoir loiié ce prince de fa dévotion à
faint Pierre, ôc au faint fiége, il dit : Nous avons
interrogé votre archevêque M ethodius, en prefence
de nos freres les évêques , s’il croïoit le fymbolc de
la foi & le chantoit à la mefle , comme le tient 1 e-
glife R om aine, & Gomme il a été reçu dans les fix
conciles univerfels. Il a déclaré qu’il le tenoit & le
chantoit fuivant la tradition de l’églife Romaine.
Ainfi l’aïant trouvé orthodoxe dans fa d o â rin e , ÔC
capable de fervir l’églife, nous vous le renvoïons
pour gouverner celle qui lui a été confiée -, ôc vous
ordonnons de le recevoir avec l’honneur convena-
L l V R E C I N QJJA N T E-T RO I S I E’M E. 459
ble. Car nous lui avons confirmé le privilège d’ar- ~
chevêque : en forte que félon les canons, c’eit à lui
à regler toutes les affaires ecclefîaftiques.
Nous avons auflx confacré évêque de N itrie , le
prêtre V ichin, que vous nous avez envoie ; nous voulons
qu’il obéïffe en tout à fon archevêque, fuivant
les canons, ôc que dans le temps convenable vous
nous envoiïez un autre prêtre ou diacre du confcnte-
m ent de l’archevêque, afin que nous l’ordonnions de
m êm e, pour quelque autre églife où vous jugerez
neceflaire d’ériger un fiége épifcopal ; ôc qu’avec ces
deux évêques, votre archevêque puiffe en ordonner
d ’autres, dans les lieux où ils pourront refider avec
honneur. L’évêché de N itrie fubfifte encore dans la
haute H ongrie, fous l’archevêque de Gran , ôc peut
faire juger jufques où s’étendoit la domination de
Suentopoulc. Le pape continue : Nous voulons que
les prêtres , les diacres & les autres clercs, foit Sclaves
, foit d’autre nation , qui font dans les terres de
votre obéïilance, fe foum ettent en tout à votre archevêque
; & s’il s’en trouve de défobéifTans, ôc de
fchifmatiques : qu’après une fécondé adm onition, ils
foient chaffez de vos terres.
E n fin , nous approuvons les lettres fclavones in ventées
par le philofophe C onftantin, ôc nous, ordonnons
de publier en la même langue les aètions
& les loüanges de J. C. puifque faint Paul d it, que | | | ”■
toute langue doit confeffer qu’il eft dans la gloire
de Dieu le pere. Car il n’eft point contraire à la foi
d’emploïer la même langue fclavone, pour celebrer
la mefie, lire l’évangile & les autres écritures de l’an-
R r r ij
880.
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