A n . 877.
4 1 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
les exhorte à être toujours en crainte pendant cette
vie : touchant la demeure qu’ils devoient avoir après
la m o r t, & a ne pas négliger les remedes que Dieu
nous a préparez : fur tout à prier pour le roi Charles.
& pour les autres défunts.
Hincmar avoit donné depuis peu , e!eft-à-direy.
l’onzième de Juillet 877. une inftrudtion àdeuxprê-
tres qu’il établiffoit archidiacres. Elle tend prefque-
g toute a lés détourner d.es exactions fordides qui
apparemment étoient pratiquées par d’autres. Quand
vous vifiterez, dit-il, les pareilles de la campagne ,
vous fuivrez mon exemple , & ne ferez point à charge
CaptixcuvLtm.e ¿ ’Hincmar.
H38i.n tcom. . 8.t oc,o n1e. . p
PJ*
aux curez. Vous ne menerez point avec vous de
gens inutiles , & ne ferez point de longs féjourschez
eux : vous ne vifiterez point les paroilfes,pour vivre-
aux dépens d’autrui , mais pour inftruire les prêtres
& le peuple , & vous informer de leur conduite. Vous
ne demanderez rien aux curez, en argent ou- en ef-’
peces | comme des cochons de la it, du poiffon, des
fromages, pour en donner des repas à votre retour :•
vous ne prendrez rien pour votre vifite , ou quand
ils viendront quérir le faint chrême ,, s’ils ne l’offrent
volontairement..
- Vous ne réunirez-, ni ne diviierez les paroiffes a
la priere de perfonne ; & ne foûmettrez point à d’autres
églifes celles qui de tout temps ont eu des prêtres.'
Vous m ’envoïerez chacun pour votre détroit un
état de toutes les égjifes & les chapelles : vous ne
permettrez à perfonne d’avoir de chapelle domefti-
que fans ma permiffion ; & vous menvoïerez un état
de toutes celles qui ont été établies depuis le temps
L i v r e c i n q u a n t e - d e u x i e ’m e . 4x1
d’Ebbon. Vous ne recevrez point de prefens des f ■
prêtres, pour diilimuler leur inauvaife réputation: A n . 877,
ni pour différer la reconciliation des penitens, ouïes 3-
négliger après leur réconciliation. Si quelqu’un re-
tombe donnez-men avis, afin que vous fçaçhiez ce ,oi
que vous & les curez en devez faire. Informez-vous
exa&ement de la vie & de la fcicnce des clercs que
vous amènerez à l’ordination 3 & ne vous laiffezpas
gagner par prefens, pour en amener d’indignes. S’il 13.
faut établir un nouveau doyen , refervez m’en l’élection
, fi je fuis proche, & fi je fuis loin , établiffez-
enunparprovifion. O n v o itic ü ’antiquirédesdoyens-
ruraux..
La mort de l’empereur Charles releva fort les ef- ¿fScs'aitai
perances de fon neveu Carloman roi de Bavière ; & te.
croïant aifément parvenir au roïaume d’Italie , & à
la digité impériale ; il écrivit au pape des lettres , off
il lui promettoit de relever l’églife Romaine plus:
qu’aucun de fes prédeceffeurs. Le pape lui répondit :•
Vous en recevrez la recompenfe decelui qui promet-
d’honorer ceux qui l’honorenr. Quand vous ferez revenu
de votre conference avec vos freres, nous vous- mBhk . envoierons les arti.cl.es. d e ce que vous de’v ez accorI.
Rf^. It, 3«
der à l’églife Romaine ; & enfuite une legation plus1
folemnelle, pour vous amènera Rome avec la décence
convenable, & traiter enfemble*du bien de l’état,
& du falutdu peuple chrétien .Alors je vous prie de
ne donner aucun accès auprès de vous a ceux qui
nous font infidèles, & qui en veulent à notre vie'
de quelque maniéré que vous puiiïiez1 les connoff.
lie, J'env-oïc fuivant la coûtume le .pallium que
G g g h j