
S“M xixrm. bares. On défend donc la rechute'dans l’idolatrie, les
c i 6.16. inceftes, les fortileges : on ordonne le paiement des
c.9. dixmes, l’obfervation des dimanches, des fêtes, &
des jeûnes. Les cleTcs font compris dans ces lo ix ,
c. to. 11.14. aufli-bien que les laïques ; fans préjudice toutefois
c' Iî- des peines canoniques. Si un prêtre combat; oucom-
c.j. met un parjure, un larcin, un crime d’impureté : s’il
dénonce à faux une fête ou un jeûne : s’il manque à
c-*- aller quenr le faint chrême ou à donner le baptême
en cas de neeeffité.
c- *• Le roi Alfrede donna aufli des loix aux Anglois
fournis à fon obéïffance, & il eft regardé comme le
principal legiflateur de la nation. Il en refte un re-
to.9. onc.f. cueil,où il dit, qu’il a fuivi ce qu’il a trouvé de
meilleur dans les loix de fcs prédecefleurs, Ina roi
d’Oueifex , Òffa roi des Merciens & Ethelbert premier
roi Chrétien. Ce recueil commence par le dé-
calogue , avec un extrait des loix Mofaïques, & le
décret du premier concile tenu par les apôtres à
Ait.w. Jerufalem. Entre ces lo ix , celles qui regardent la
c. 1. religion font les fuivantes. Le parjure eft puni par
quarante jours de prifon, pour accomplir la peni-
c .i.4- tence impofée par l’évêque. Il y a droit d’afile & de
e. f.i. franchife dans les églifes. Le larcin fait dans leglife ,
G . 7 . h . ou le dirpanche, eft puni plus feverement. On pourvoit
à la feureté des religieufes, contre l’irifolence
des hommes : ce qui fait juger qu’elles n etoient pas
enfermées. Défcnfc de tirer l’épée devant un évê-
c.io. que. Le dépôt fait à un moine, fans la permiflion
c-to- de l’abbé, eft nul, & la perte tombe fur le dépoc.
i®. fant. On marque les fêtes obfervées en Angleterre :
L i v r e c i n q u a n t e -t r o i s i e ’m e . 559
entre lefquelles on compte huit jours du mois d’Août *
avant la Notre-Dame,douze joursà Noël, & quinze ifp ji
à Pâques.
Dans ce temps de paix, & après ce traité avec les
Danois, le roi Alfrede envoïa à Rome Sigelih évêque
de Schireburne, pour y porter des offrandes, avec vm. Maimejh,
■ordre d’en porter auiîi jufques dans les Indes à faint rez-l,b-l ‘c-*-
Thomas. L’évêque fit heureufement ce grand, volage,
Sc rapporta des Indes des pierreries & des parfums
: mais il rapporta de Rome un tréfor plus précieux
, fçavoir du bois de la vraie c roix, que le pape
Marin envoïa au roi Alfrede, avec plufieurs autres . Apr.
prefens ; & à la priere du roi il*affranchit de tribut Mxt,h-Vefl-mi,n^
l ’école que les Anglois avoient à Rome.
Ce pape.ne fe crut point obligé à foutenir ce que xlv.
Jean fon prédeceffeur avoit fait contre les réglés de aS m ! ^ '
l’églife. Ainfi il condamna Photius, & rétablit au
contraire dans fon fiége Formofe évêque de Porto.
C ’eft tout ce que l’on fçait du pape Marin, qui ne tint
le faint fiége que quatorze mois, & mourut à la fin
de Février l’an 884. Son fucceffeur fut Adrien III.
Romain de naiffance, fils de Benoît, ordonné, comme
l’on croit, le dimanche premier jour de Mars 884.
Il ne tint le faint fiége qu’un an & quatre mois ; &
rcjetta Photius, comme avoit fait fon prédeceffeur.
Ce fut fous l’un ou l’autre de ces papes, que Pho- xl-vi.
tius écrivit une lettre violente contre les Latins au
fujet de la proceifion du faint Efprit. Elle eft adreffée Af .-Bar.m.
à l’archevêque d’Aquilée, qu’il ne nomme point ; &
c’eft une réponfe à celle que ce prélat lui avoit écrite.
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