
An. 8(¡9. f° i : enfuite il faut obfervcr inviolablement les
j. Oit. ordonnances des peres. L’une regarde la créance ,
l’autre les oeuvres. Or, on ne peut pafferfousfilence
cette parole deN. S. Tues Pierre, & fur cette pierre
je bâtirai mon églife, & l’effet en a montré la v é rité,
parce que le faint fiége a toujours confervé
fans tâche la religion catholique. Donc pour n’en
être point feparez, & fuivre les ordonnances des pe*
re s , principalement de ceux qui ont rempli le faint
fiége, nous anathematifons toutes les herefies, en-
tr’autres celle des Iconoclaites, nous anathematifons
auffî Photius ufurpateur du faint fiége de C. P.'
jufques à ce qu’il fe foumette au jugement du faint
fiége, 5c qu’il anathematife ion conciliabule : nous
recevons le concile célébré par le pape Nicolas, 8c
foufcrit par vous Adrien fouverain pontife; celui
que vous venez de tenir vous-même, 5c tou c ce qui
a été ordonné fur ce fujet, Recevant ceux que ces
conciles reçoivent, & condamnant ceux qu’ils condamnent
, principalement Photius & Grégoire de
Syracufe, & ceux qui fuiventleur fchifme , ou demeurent
dans leur communion. Quant aux deux
faux conciles tenus fous l’empereur Michel contre
le patriarche Ignace , 5e le troifiéme contre le faint
fiége : nous les anathematifons à jamais, avec ceux
qui les foutiennent, ou en confervent les aètes.
Nous embraiTons de tout notre coeur ce que le faint
fiége a ordonné touchant notre patriarche Ignace,
voulant conferver en tout la communion du faint
fiége, oùeft l’entiere folidité de la religion chrétienne.
Promettant de ne point réciter aux faints
L i v r e c i n q u a n t e -u n i e ’m e . î.39
myitérés les noms de ceux qui en fontféparez. Moi
tel évêque, j ’ai écrit de ma propre main cette déclaration,
8e vous l’ai pr.efentée à vous Adrien fouverain
pontife & pape univerfel, par vos légats Do-
nat, Eftienne 5c Marin, le te ljou r, d’un tel mois ,
telle indiétion. Enfuite devoit être la foufcription
de l’évêque 5c des témoins.
Ce formulaire avoit été déjà envoyé à C. P. par
le pape Nicolas ; mais le pouvoir de Photius avoit
empêché qu’il ne fût alors reçu. Après qu’il eût été
lû , il fut approuvé de tout le concile : puis on fit lire
la déclaration que les légats d'Orient avoient faite à
C. P. avant l’arrivée de ceux de Rome. Elle conte-
noit en fubftance-.L’empereur Baille nous a fait venir
d’Orient,pour appaifer le trouble de votre églife,
avec les légats qui devoient venir de Rome. Mais ils
tardent long-temps, 5c nous craignons que notre fé-
jour en ce païs-ici, ne nous attire quelque perfecu-
tion de la part des Arabes, à nous &c à tous les Chrétiens
de leur domination. Nous ne croyons doncpas
devoir attendre davantage les légats de Rome, vû
principalement que nous avons entre les mains la
preuve de ce qui a été fa it, dans les lettres du pape
Nicolas 5c du pape Adrien. C ’eft pourquoi nous
vous déclarons notre avis fur les conteftations pré-
fentes, qui eft : que tout le monde doit obéir aux
décrets du pape Nicolas, comme nous faifons, parce
que nous avions jugé de même long-temps avant
que d'en avoir connoifTance.
Donc le patriarche Ignace demeura en poffef-
An. 869.
5. 0<ft.
fïon paifible de ion fiége. Les évêques , les prê—
N 9t& Anajl„
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