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5. Od.
Tarn. 8. conc.
p. 978. 12.78.
V. Gang.
C. P.hb. m »
». 38.
1 5 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
credi cinquième jour d’Oétobre la même^année 84?;
troifiéme du regne de Bafile 8c fécondé de fon fils
Conftantin, l’indiition troifiéme étant commencée.
Le lieu de la féance fut le coté droit des galeries
hautes de l’églife de fainte Sophie ; 8c on y avoit ex-
pofé la vraie croix 8c le livre des évangiles. Les trois
légats dupape Donat 8c Eftienne évêques, & le diacre
Marin tenoientla première place. Lnfuite étoic
Ignace patriarche de C. P. puis les légats des patriarches
d’Orient : favoir Thomas métropolitain de
T y r , reprefentant le patriarche d’Antioche. Elie
prçtre, & fyncelle légat de Theodofe patriarche de
Jerufalem, Il n’y avoit perfonne pour le fiége d’A lexandrie.
Onze des principaux officiers de la cour
etoient prefenspar ordre de l’empereur.
Quand ils furent tous affemblez, les légats 8c les
patriarches ordonnèrent, que l’on fit entrer tous les
évêques qui avoientfouffert perfécution pour Ignace.
Ils entrèrent au nombre de douze. Savoir cinq
métropolitains : Nicephore d’Amafée, Jean de Sylé*
Nicetas d’Athenes, Metrophane de Smyrne , Michel
de Rodes ; fept évêques, favoir, George d’Ilio-
polis , Pierre de Troade, Nicetas Cephaludie en
Sicile , Anaftafe de Magnefie, Nicephore de Cro-
tone, Antoine d’Alife 8c Michel de Corcy re. Quand
ils furent entrez, les légats dirent : Qu’ils prennent
féance félon leur rang; car ils en font dignes, 8c nous
les eftimons très-heureux. Ainfi le concile à cette
première feffion, ne fut compoié que de dix-huit
perfonnes.
Aptes que tous les évêques furent affis, le patrie©
L i v r e c i n q u a n t e -u n i e ’ m e , 1 3 5 _ _ _ _ _ _
Bahanes fe leva au milieu de l’afTemblée , 8c fit lire ^n.
par un fecretaire un difeours de l’empereur, adreffié ^ q & .
au concile; qui n’étoit qu’une exhortation à procurer
l’union, 8c traiter les chofes avec douceur 8c charité.
Enfuite Bahanes fe leva , 8c dit aux légats du
pape : Les évêques 8c le fenat demandent à voir pre-
lentement vos pouvoirs. Les légats du pape répondirent
: Nous n’avons point vu jufques ic i , que dans
aucun concile univerfel , on ait ainfi examiné les
légats de Rome. Bahanes reprit : Nous ne le difons
pas pour diminuer l’honneur du faint fiége , mais
parce que vos prédéceifeurs les légats Rodoalde 8c
Zacharie, nous Ont trompez en faifant autre chofe,
que ce que portoit leur commiflion. Les légats du sup.i.L.n.u.,
pape dirent : Et bien, pour vous ôter toute défiance
8c vous affurer de notre fincerité, voilà les lettres que
nous avons pour l’empereur 8c pour le patriarche,
qu’on les life. On commença par la lettre du pape
Adrien à l’empereur Bafile , qui fut lûë en latin
à haute voix , par le diacre Marin l’un des légats,
8c traduite en Grec par Damien clerc 8c interprète
de l’empereur.
Apres cette leétur'e, les évêques 8C les fenateurs
s’écrièrent : Dieu foit beni, nous fommes fatisfaits
de votre fainteté. Puis les légats du pape 8c tout le
concile demandèrent, que l’on lût les pouvoirs des
légats d’Orienr. Le prêtre Elie légat de Jerufalem,
dit ; Quoiquevousn’ignoriez pasquinous iommes,
nous ne laiderons pas de vous le dire. Le tres-faint
Thomas métropolitain de T y r occupe, comme vous
favez, le premier fiége dépendant d’Antioche ; 8c
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