
An. 866. ferons attacher à un poteau , fous lequel on allumera
un grand feu pour la brûler à vôtre honte, aux
yeux de toutes les natious qui viennent au tombeau
de faint Pierre. Il faut croire que le pape favoit que
l’empereur Michel, tout impie & emporté qu’il
étoit, feroit touché de cette menace.
Efiji. ro. écrivit en même tems aux évêques fournis au
fiege de C. P. 8c au clergé de cette églife une grande
lettre , qui contient le récit de toute l’affaire , 8c les
art>clesdu décret du concile de Rome contrePho-
tius. Il parle ainfi contre la promotion des laïques
a 1 epifcopat : Limpieté a tellement levé la tête
qu au mépris des canons , les laïques gouvernenE
maintenant l’églife, & à leur fantaifie ôtent les prélats,
en mettent d’autres à leur place, ScIeschaiTenc
peu de tems après. Car voulant commettre impunément
toutes fortes de crimes, ils ne permettent
pas de prendre les évêques entre les clercs, qui les
reprendroient hardiment, étant nourris dansla-dïf-
cipline del'églife. Mais ils leschoifiiTentd’entr'cux,
afin qu’ils les épargnent, leur étant redevables de
leur élévation.D'où il arrive qu’un étranger recueille
le fruit qui étoit dûaux travaux des eccléfiaftiques,
& qu’il ne leur fert de rien d’avoir paifé par tous les
degrez du miniftere, & employé leur vie au fervice
de Dieu, puifqu’un autre vient de.dehors fe mettre
d’abord à leur tête. Il cite contre cet abus le treizième
canon de Sardique.’
Epifi. i i . Le pape Nicolas écrivit auflî à Photius,comme s’il
eût été homme à être touché par des- paroles , & au1
Cefar Bardas, quoique mort plus de fix mois aupaT
Sup*{iv,xi i
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Epifi- i
L l V R B C I N Q U A N T i e ’ m E . 1 4 5
ravant. Ce qui montre combien peu de commerce
il.y avoit de Rome à C. P. Il écrivit auflî à Ignace,
pour fle confidler 8c l’inftruire de ce qu’il avoit fait our lui ; aux deux impératrices Theodora mere de
empereur Michel, & Eudoxiafon époufe. Il n’écrivit
à la mere , que pour la louer 8c la confoler,
fachant bien qu’elle n’avoit plus de crédit ; mais il
exhorte Eudoxia à prendre courageufement le parti
d’Ignace. Enfin il écrivit une lettre commune pour
ceux dufenat de C. P. quel’on trouveroit les mieux
difpofez à foutenir Ignace, & à s’éloigner de la communion
de Photius. L’imperatrice Theodora mourut,
comme l’on croit, l’année fuivante 867. l’on-
ziéme de Février, jour auquel elle eft honorée comme
fainte par l’églife Greque.
Outre ces huit lettres pour C. P. le pape en écrivit
unegenerale à tous les patriarches , métropolitains,
évêques,. & généralement à tous les fideles
unis au faint fiege. C ’eft lamêmeprefque mot pour
m o t, que celle qui eft adreflee à l’églife de C. P.
mais elle eft partagée en trois. Après la première
partie, font premièrement,les deux lettres du z j.
Septembre 860. l’une à l’empereur, l’autre à Photius
envoyées parRodoalde 8c Zacarieten fécond lieu ,
lalettre à tous les fideles du 18. Mars Stri. T-roifié-
mement, les deux lettres envoyées pat- le fecrétaire
Léon, l’une à l’empereur, l’autre à Photius. Après ces
copies,ta lettre aux Orientaux continue, & contient
le décret du concile de Rome tenu00863. fuit la lettre
envoyée àl’empereur par Michel protofpataire,
a la fin de laquelle eft la lettre aux Orientaux , 8c
A n.
E p . l J .
epifi. 14.
epifi, 16m
Boll. 11.
Eébr, ton*, p. S68.
epifi. xv
epifi. 1.J-,
Svp. n. 9»
epifi-. 4..
epifi. j. 6.
.‘flft-ïk : .
epifi. S.
p. 13 5. -E..