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g | chrétienne. Sans ce motif on auroit peine à approir-
A n . 866. ver cercajncs décidons, qui femblent afFoiblir 1 exer-
i6' cice de la juftice 8c de la puiffance publique. Comme
quand il leur défend de mettre perfonne'a la question,
8c veux que l’on pardonne aux calomniateurs
97 % zs àc aux empoifonneurs ; à ceux qui ne font pas armez,
ou montez comme ils doivent pour le fervice de
guerre, 8c à pludeurs autres coupables.Mais on trou-
ye dans ces répondes des preuves precieufes des
anciens ufages de l’églife Romaine, 8c de la difci-
pline qui y étoit encore en vigueur.
, LIb Avec les légats pour la Rulgaire , le pape en def-
Lettre du pape O i t / A pourc.p. tina trois pour C. P. lavoir, Donat eveque dO itie 3
Anaa. in n . p. Leon pr *u e ¿ UEitl,e de faint Laurent 8c Marin dia-
c rc ¿epégUfeRomaine,8cilleschargea dehuidet-
tres toutes de même date,‘ c’eft-à-dire , du treizième
de Novembre 866. Dans la première, qui eft adref-
î-jj®.D- fée à l’empereur Mich e l, lepape fe plaint quon a
falfifié la lettre qu’il avoit envoyée par fes premiers
sut-num.iîf. légats Rodoalde 8c Zacarie , qu on ne l a point lue
dans la première aéfion du concile deC. P- quoique
l ’ufage fut de lire publiquement dans les conciles
les lettres des papes, comme on fit à Ephefe 8c à
Ca l c é d o i n e . U entre eniuite dans le détail des paf-
fàges altérez, 8t c’étoit ceux qui regardoient 1 autorité
du faint fiége , L’expulllon d’Ignace 8c l’in-
trufion de Photius.
t-W' il protefte qu’il reconnoîtra toujours Ignace pour
patriarche légitimé, jufques a ce qu il ait ete juge
coupable par le faint fiége, 8c qu’il ne communiquera
jamais avec Photius, qu’ilne iè defifte de ion
L i v r e c i n q u a n t i è m e . 141 -
ufurpation. Il appuyé fur la nullité de fan ordina- An. 866.
ïion faite par Grégoire de Syracufe dépofé ; puis
il' ajoute, parlant à l’empereur ; Vous dites que fans
nôtre confencement Photius nelaiifera pas de garder
ion fiége 8c la communion de l’églife, 8c que
nous ne rendrons pas meilleure la condition d’Ignace.
Nous croyons au contraire , que l’églife n’oubliera
pas les canons de Nicée, qui défendent aux
uns de recevoir ceux qui ont été excommuniez par
les autres. Nous croyons qu’un membre féparé ne
fubfiftera pas long-tems, ôc que les autres fuivront
enfin leur chef. Le fiint fiége a fait ce qu’il a dû ,
l’effet dépend de Dieu. Ceux qui ont été une fois
frappez par le faint fiége, font demeurez notez à
jamais, quoiqu’ils ayent eu pour un tems la pro-
te&ion des princes. Ainfi Simon le magicien fut
abbatu par faint Pierre. Ainfi l’opinion du pape Vie- Sup. Hv. 1; y, n%
tor touchantle pape,a prévalu fur celle desévêques
d'Afie r Acacede C .P , a été condamné par le pape
Félix ï Anthime par le pape A g ap k , malgré la re-
fiftance des princes. Et enfuite:
Nous reçûmes l’année derniere une lettre portant
vôtre nom, rempliedetant d'injures 8c de blafphê-
mes, que celui qui l’a écrite, fèmble avoir trempé
là plume dans la gorge du ferpent. Nous ne pouvons
diflimuler un tel mépris denôtredignité; c’eft
pourquoi nous vous exhortons a faire brûler publiquement
cette infâme lettre, pour vous purger de la
honte de l’avoir commandée. Autrement, fâchez
qu’en plein concile de tout l’Occident, nousanathe-
matifèronsles auteurs de cette lettre. Enfuitenous*
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