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p. 813.
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EgiloXn LarVc.h evêque
de Sens.
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Regino» ¿«.855
118 H i s t o i r e E c c l e s i a s t iq u e :
des autres compris dans le même jugement.
Le roi eflaya d’abord de perfuader à Hincmar de
rétablir ces clercs , fuivantla lettre du pape. Hincmar
répondit honnêtement, mais il remit la chofe
au concile , 8c le roi craignant qu elle ne tirât en
longueur, écrivit au pape, le priant de ne fe point
relâcher de Ton entreprife, 8c de permettre , avant
même la conclufion du concile , que Vulfade fut
ordonné prêtre ou du moins qu’il reçût en attendant
l’adminiftration de l'églife de Bourges. Mais le pape
ne voulut rien accorder, qu’il n’eût reçu la relation
du concile.
Le concile fe tint au jour nommé , qui étoit le
dix-huitiéme d’Août 86<>.Trente-cinq évêques y ai-
fifterent, y comprenant fept archevêques ,• favoir
Hincmar de Reims, Remi de Lyon , Frotaire de
Bourdeaux, Herard de Tours, Egilon de Sens, &c
Luitbertde Mayence. Entre les évêques1, on peut
remarquer Rothade de SoiiTons,rétabli l’année précédente,
& Folcric d eT ro y e s , fucceifeur de Pru-:
dence , mort en 861. & reconnu pour faint dans
fonéglife , qui l’honore le fixiéme d’Avril.
Il n’y avoit pas long-tems qu’Ègil ou Egilon étoit
archevêque de Sens, il étoit né en France &c fut dès
fa jeuneife moine à Prom , fous l’abbé Marcuard ,
avec qui on croit qu’il avoit paifé de Ferrieres. Car
l’abbé Loup le nommoit leur commun enfant, 8c
il le reçût avec joye quand il revint à ce monaftere
rétablir fa fanté. Marcuard étant mort en 85 3. Egil
fut établi abbé de Prom , & deux ans après, il donna
l’habit monaftique à l’empereur Lothaire.
L i v r e c i n q u a n t i e ’m e . 119
Mais en 8 do. il quitta volontairement le gouvernement
de^ l’abbaye, fous prétexte de fon peu de fanté:
peut-être-par le regret d’avoir conienti au divorce
du jeune Lothaire.Quelquestems après , par laper-
miflion de ce roi 6e de l’archevêque de T rê v e s -, Egil
paifadansle royaume de Charles leChauve,qui l’y
appella, 8c lui donnale monaftere de F la v ign i, au
diocéfe d’Autun, pour y rétablir l’obfervance. Il y
transfera d’Alizé, les reliques de fainte reine en 864.
le a i . de Mars.
Venilon archevêque de Sens,étant mort au commencement
de 8dj. l’abbé Egil fut élu malgré lu i ,
pour lui fqcceder. Mais le pape Nicolas fit difficulté
ae lui envoyer le pallium : parce qu’il avoit été tiré
d’un monaftere 8c d’un autre diocéfe au mépris des
canons, qui vouloient que l’évêque fut pris dans
le clergé de l’églife vacarite: permettant feulement
d’en élire d'une autre églife, quandilnes’en trou-
veroit point de digne dans celle-ci. Toutefois en
confideration du mérité perfonnel d’Egil , le pape
lui accorda le pallium, fans tirer, à confequenee, 8c
à la charge que les canons feroient obfervez à l’avenir.
Le pape en écrivit auffi au roi Charles,le priant
de tenir la main au retranchement de cet abus, qui
devenoit commun en France. Dans la lettre à Egil Ë
le pape lui recommanda deconferver dans l’épifco-
pat les pratiques de la’ vie monaftique qu’il avoit
embraifé. En e ffet, il étoit ordinaire en ce temps-
là,que les évêques tirez des monafteres en gardoient
l’obfervance pour l’habit 8c la nourriture ; comme
il parole par plufieurs exemples, entre autres de l'ar-
An. 8 es.
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Sup. n.
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