
A n . 878,
1 .Cohc Tricaff, n. il. S. 13.
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4 4 0 H I S T O I R E E C C L E S I A S T I Q J J E . s
encore moins pour la religion.
Pendant la tenue de ce concile, le pape Jean accorda
quelques privilèges à diverfes églifes de France,
fijavoir à celle de T ours, à celle de Poitiers & au
monaftere de Fleury fur Loire : mais le plus confi-
derable, eft celui qu’il donna le fixiéme de Septembre
.àVala évêque de Mets, lui accordant le pallium.
Ceiquil donna, non à fon églife , mais à fa perforine
feulement. Bertnlfe archevêque de Trêves métros
poütain de Mets, ai'ant appris l’année fuivante , que
Vaia avoit porté le pallium le jour de Pâque ; le fit
venir à Treyes & lui demanda, qui lui en avoic donné
la permiflion. Vaia fit lire publiquement le privilège
du pape ; & repreienta que quatre de fes, pré^
deceileurs, Urbicius, Chrodegang, Angelram , &
Drogon avoient déjà eu le pallium. Bcrtulfe fit lire
un canon,, portant-rrqu’un-iuffragant ne:doit s’attribuer,
fans le eonfentement de fon métropolitain s
aucun droit dont n’aïent joüi tous fes prédeceffeurs ;
& lui défendit de plus porter le pallium. De-là vint
un grand différend enrr’cux & Vaia ai'ant confulté
l’archevêque Himcmar fur ce fujet, il lui confeilla
de fe.foumettre à fon métropolitain , & il les reconcilia.
Vaia avoit fuccedé à Aventius en 876.
Après le concile Hincmar de Reims fut accufé auprès
du pape , comme ne recevant pas les décreta-
les;.des papes, & fur quelques autres articles. Ce qui
l’obligea d’écrire une apologie, que nous n’avons
plus, ou ,iî déclarait : qu’il rccevoit les décretales
approuvées par les conciles ; & rendoit compre de
qui s’.étoic gaffé dans l’affaire de fon neveu l’év.êque
L i v r e c i n q u a n t e - d e u x i e ’ m e . 4 4 1
de Laon, & d’Hedenulfe fonfucceffeur, & de ce qui “7----------- -
regardoit Carloman. N. 878,
Le pape Jean à fon retour fe plaignit à Anfpert
archevêque de Milan, de ce qu’il ne l’avoit pas aidé
pour les affaires de l’églife ; & lui manda de fe trou- xp. gjtt
ver à Pavie avec tous fes luffragans, le fécond jour
de Décembre , pour y tenir un concile. Il chargea
Jean évêque de Pavie, d’y appeller les fuffragans de e?. 141. 142Ù
l’églife de Ravenne alors vacante, après la mort dé
l'archevêque Jean : entr’autres les évêques de Parme,
de Plaifance,de Rege &de Modene. Le pape prétend
que l’évêque de Pavie ne dépend que de lui feul ; &
lui donne pouvoir, à lui & à fes fucceffeurs d’affem-
bler en concile les évêques dépendans de Milan & de Ef. ¡39:
Ravenne, à qui il ordonne de lui obéir. Le fiége de Ep. ij4.
Ravenne fut rempli par le diacre Romain, que le
pape félicita de fon éleétion. Mais on ne voit point
s’il tint le concile qu’il avoit indiqué à Pavie ; & il
paraît par des lettres aux comtes Beranger & Suppon, xp.m. ijo.iji;
que cette affemblée dévoie être autant politique ,
qu’ecclefiaftique.
Tome X I . K k k