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fit mettre en prifon, en un lieu de ion diocéfe notnf
N‘ 9‘ mé alors Silvac, mais il lemit peuaprés en liberté. Hnim. tom.i.f. _ , . , . 1 r | .
j+i. Cependant le roi Lothaire entra en Italie, y ou-;
Lothaireenita- ianc premièrement conférer avec l'empereur ion
frere, &enfuite aller à Rome ; car il efperoitque
jin.stn.u9. l'empereur lui feroit obtenir du pape la permiifion
de quitter Thietberge, & de reprendre Valdrade.
C eit pourquoi il ordonna à Thietberge de venir à
Rome après lui. C’étoitaumoisdejuin, & Lothaire
. étantdéjaàRavenne, y rencontra des envoyez de
l’empereur fon frere, occupé au fiége de Bari contre
les Sarafins. Il mandoit a Lothaire de retourner
dans fon roïaume , fans s’arrêter plus long-tems
en Italie , & remettre leur entrevue à un tems plus
commode. Lothaire ne laiifa pas de paifer outre ; il
alla trouver fon frere à Benevent ; & ayant gagné
l'imperatrice Ingelberge par prières & par prefens,
ilobt intdel’empereur Louis, qu’elleviendroit avec
lui au monafteredu Mont-Caffinj &quelepape A -
drien s’y trouveroit, par ordre de l’empereur.Quand
il y fut, Lothaire le fit tant prier par Ingelberge, &c
lui fit tant de prefens, que le pape promit de lui dire
la meiTe, & lui donner la communion, pourvu
qu’il n’eût eu aucun commerce avec Valdrade ,
même de paroles, depuis que le pape Nicolas l'eut
excommuniée. La communion fut auffi promife à
Gonthier archevêque de Cologne, qui étoit regardé
comme leprincipahauteur du divorce de Lothaire,
mais ce ne fut qu’en donnant cet écrit: Je déclaré
- « devant Dieu & fes faints,à vous monfeigneur Adrien
fouverain pontife,aux évêques qui vous font fournis,
L i v r e c 1 n q j u a n t e - u n î e ’me. h j
& atoute l’affemblée, quejefupporte humblement
lafentence de depofition,,donnée canoniquement
contre moi par le pape Nicolas , que je né ferai ja mais
aucune fonétion facrée, lî vous ne me reta-
bliflez par grâce ; & que je n’exciterai jamais aucun
fcandalecontrel’églifeRomaine ou fon évêque, à
qui je protelte d ctre toujours obeiiTant.La date étoit
du premier de Juillet 86?, en l’églife de faint Sauveur
, au Mont- Caiïîn. Le pape ayant reçu cette déclaration,
accorda la communion laïque a Gonthier,
Ingelberge retourna prés de l’empereur fon époux,
& le pape à Rome. Lothaire l'y iuivitauifi-tôt^, mais
il demeura à faint Pierre horslav ille, perfonnedu
clergé ne vint au-devant de lui , il entra feulement
avec les liens jufques au fepulcre de faint Pierre
faire fa priere, puis il alla au logement qui lui étoit
deftiné prés de î’églife, & qu’il ne trouva pas même
balayé. G’étoit un famedy , & le lendemain il
crut qu’on lui diroit la meife , mais il ne pût en obtenir
du pape la permiilion, tant il etoit encore regarde
comme excommunie. Enfuite il entra dans
Rome , le pape le reçut avec honneur, & lui demanda
s’il avoit obfervé exaéfement les avis du pape
Nicolas. Le roi Lothaire répondit qu’il les avoit ob-
fervez , comme des ordres du c iel, les feigneurs qui
l’accompagnoientattefterent qu’il difoitvrai, & le
pape reprit: Si votre témoignage eit véritable, nous
en rendrons à Dieu de grandes aétions de grâces. Il
relie, mon cher fils, que vous veniez à la confef-
iîon de faint Pierre, où Dieu aidant, nous immolerons
l’hoftie falutairepour lafanté de votre corps
An. 86?.
An« Met. 869,