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A n . 84g. s adrelïànt a 1 empereur, qui leur parloit pat
2g. O d . Bahanes: Dieu conferve votre Majefté. Nous avons
demandé fûreté pour expliquer librement nos affaires,
& pn ne nous l’a pas donnée, comment donc
pouvons-nous parler?
| Bahanes dit : Rien ne vous empêche de la part de
1 empereur, il eonfent que vous parliez, mais les
juges voyant que vous ne dites que des injures, ne
veulent pas vous entendre. Les évêques de Photius
dirent : Nous ne les reconnoiffons pas pour
juges. Bahanes d it: Et les canons rejettent-ils les
légats des patriarches? leurs jugemens font-ils dé-
raifonnables ? Très-déraifonnables, dit Amphiloque.
Et mgenr-ils, ditBahanes, contre les canons & contre
jes fentimens de leurs patriarches ? O u i, dirent
les évêques de Photius. Bahanes dit : Allez-donc chez
les patriarches vous en informer. L ’empereur ajouta
lui-meme: Vous qui convenez que ces légats fontve-
nus de la part des patriarches, & chargez de leurs lettres,
recevez-les & leurs jugemens; vous qui en doutez
encore, allez vous en informer & nous en amenez
d autres. Nous vous en donnerors l .s moyens 8c
vous ramènerons en fûreté. Les évêques de Photius
dirent: Qu’on examine ici les affaires..
Enfuite les légats du pape firent lire la grande lettre
du pape Nicolas aux Orientaux, écrite en S s6. 8c
contenant les décrets du concile tenu à Rome en 8 4 j «
puis la première lettre du pape Adrien à l’empereur
Baille, du premier d’Août 8 4 8 . &cellequil envoya
jjj au patriarche Ignace en même tems. On relut auiû
les fécondés lettres d’Adrien à Bafile ôc à Ignace, du
L i v r e c i n q u a n t e -u n i e ’ m e . 2 7 5
dixième de Ju in 8 4 g. qu’ils avoient déjà été lûës dans ||g ,
le concile ; puis les ades du concile de Rome tenu par p f jjs J J J j
le pape Adrien. Après quoi on lut au nom des légats
un dernier monitoire à Photius & à lès parti- Sup, ». 19,
fans, pour les exhorter, fous peine d’anathême, 3. p, 1096 Z ,
iè foumettre à ces jugemens. On lut auiïi un discours
au nom d’Ignace , contenant des actions de
grâces fur fon rétabliffement & la réünion de l’églife;
puis on prononça plufieurs anathêmes contre Photius,
l’appellantufiirpateur, ichiimatique, fauffaire.
On dit âuffi anathême à Grégoire de Syraculè, à
Eulampius & à tous les autres ièdateurs de Photius.
Et après qu’ils furent fortis, on finit la ièfllon par les
acclamations ordinaires.
La huitième fut tenue lecinquiémedeNovembre. xxxix.
- n i * 1 . i l ) Huitième fcC- Bahanes dit au nom de I empereur qui etoit encore g i Promefles
prefent : On a fait fouferire ces années paffées les btulées>&c-.
évêques, le iènat & toute la ville, par furpriiè & par
malice, pour des cauiès injuiles & contre leur volonté.
Aujourd’hui nous voulons que ces fouicrip-
tions foient brûlées par vos mains, & nous eipe-
fons par lamifericorde de Dieu & vos prières, qu’il E
pardonnera à ceux qui/e font laiffez furprendre. Les
légats & tout le concile approuvèrent la propofition
de l’empereur, avec de grandes adions de grâces.
Alors par ordre de l’empereur, on apporta au milieu
de l’affemblée un brafier d’airain plein de feu; &
Theophylade diacre & referendaire du patriarche
de C. P. apporta dans un fac toutes les promèffes que
Photius avoit exigées de tout le clergé, tant de la
grande égliiè, que des autres, & des ièculiers de tou-
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