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zoz H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
de femblable. C eft quand Michel le Begue écrivit
xlvii. contre les images. Ratram reproche aux Grecs, que
plusieurs herefiarques font fortis de chez eux, particulièrement
de C P. au lieu qu’il n’y en a jamais
eu dans le faint fiege de Rome, Il avoue toutefois
la chute du pape Libéré.
L écrit de Ratram eftdiviié en quatre livres,dont
trois font employez à traiter la queftion de la pro-
ceffion du faint Efprit, Sc le dernier, à tous les au-
,c' *• très reproches, D’abord il fe plaint que des empereurs
fe melent de difputer des dogmes 5c des cérémonies
de la religion. Leur devoir, dit-il, eft d’apprendre
dans l’églife, 5c non pas d’y enfeigner. Ils
font chargez des affaires de l’état ôc des loix du fié-
cle, qu’ils fe tiennent dans leurs bornes, fans entreprendre
fur le miniftere des évêques. Pourquoi
ves nouveaux doébeurs reprennent-ils maintenant
ce que leurs prédeceffeurs ont toujours refpeété :
1 eglife Romaine n’enfeigne, ni ne pratique rien de
nouveau.
Entrant, en matière, il prouve par l’écriture que
le faint Efprit procédé du Fils comme du Pere. T. C.
dit a fes difciples: Quand le confolateur que je vous,
envoyerai de la part du Pere fera venu, l’Efprit de
vérité, qui procédé du Pere. Vous infiftez, dit il*
fur ces mots: Qui procédé du Pere, & vous ne voulez
pas ecouter ceux-ci : Que je vous enverrai de
la part du Pere. Dites comment le faint Efprit eft:
envoyé par le Fils : fi. vous ne dites pas que cette
miftioa eft une proceifion, dites donc que c’eft un
fervice, ôc faites i comme Arius, le S. Efprit moin.-
L l V R E C l NQU ANT E -T JN lE ’ Nf*E. 1 0 }
dre que le fils. Affurément en difant qu’il l’envoye,
il dit qu’il procédé de lui. Peut être direz-vous,
qu’il ne dit pas fimplement : J e l ’envoïerai;il ajoute:
De la part du Pere. Lés Ariens ont fait les premiers
cette objeétion, voulant établir des dégrez dans la
Trinité: mais le Fils d it, qu’il envoyé le faint Efprit
de la part du Pere, parce qu’il tient du Pere que le
faintEfpritprocededelui. Au refte, en difant qu’il
procédé du Pere, il ne nie pas qu’il procédé aufti de
lui. Au contraire, il ajoute : Il me glorifiera, parce
qu’il prendra du mien 5c- voiis l’annoncera. Qu’eft- 3W x v j . i 4.
ce que le faint Efprit prendra du Fils, Ci ce n’eft la
même fubftance, en procédant de lui ? Auftî ajoute * t i . i 5.
t-il : Tout ce qu’a le pere eft à moi ; c’eft pourquoi
j ’ai dit qu’il prendra du mien 5c vous l’annoncera.-
Si tout ce qui eft au Pere eft au Fils, l’Efprit du Pere
eft auffi l’Efprit du Fils; or il n’eft à l’un ni à l’autre,
comme moindre, ni comme fujet; c’eft donc
comme procédant de l’un Sc de l’autre. Aufiï eft-il Juan, xn c.
appellé l’Efprit de vérité: ôcleFilseft la v e iité , con-
me il dit lui-même. Et faint Paul dit : Dieu a en- R«‘r- °ai.
voyé l’E rp it de fon Fils dans vos coeurs, il ne dit
pas, fûn Efprit, mais l’Efprit de fon Fils: l’Efprit du
Fils eft-il autre que l’Efprit du Pere ? Or fi c’eft l’Efprit
de l’un 5c de l’autre , il procédé de l’un 5c de
l’autre. L’auteur rapporte plufieurs autres paffages, R„m.vm.c.ii
où le S. Efprit eft nommé l’Efprit de J Ç. l’Efprit %!'['£■
l’Efprit de Jefus, 5c où il eft dit, qu’il a répandu 1-e kv‘-7-Tie.iix.
faint Efprit fur les fidèles.
Dans le fécond livre, il apporte les auroritez des *. p
peres, ôc premièrement du concile de Nicée. Il dit