
A n. 864.
I. Prié 11.13.
Ibùî. 18.
Nie epift. 4 j . t».
Si 424!«
XXXV.
iLodoalde con»
4gniné àR-Ome»
8<>' H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
au roi, comme étant au-deilus de tous. Vous avez
raifon. Mais prenez garde, que ces rois & ces princes
le foient véritablement. Voyez s’ils fe condui-
fent bien eux - mêmes , puis ils gouvernent bien
leurs fujets. Car celui qui eft mauvais en lui-même,
à qui fera-t-il bon; Voyez s’ils font princes juf-
tement, autrement il faut plutôt les tenir pour des
ty rans, que pour des rois, & leur réfiller, au lieu
de s’y foûmectre, s’engageant dans la neceffité de
favorifer leurs vices. Soyez donc fournis au roi
comme étant au-deflus de tous par fes vertus & non
par fes vices, &, lui obéïffez à caufe de Dieu, comme
dit l’apôtre, & non pas contre Dieu. Le pape
Nicolas ne confideroit pas que ce roi, ou plutôt
cet empereur, à qui faint Pierre commandait d’o-
béïr étoit Néron, & qu’il dit incontinent après,
que les efclaves doivent obéïr à leurs maîtres, non
feulement s’ils font bons, mais s’ils font fâcheux.
De plus ce pape fait les évêques Ju ge s, fi les princes
font légitimes ou tyrans, & non-feulement
les évêques, mais tous les fujets, car la raifon qu’il
apporte eft generale.
Francon évêque de Tongres écrivit auffi au
pape, pour lui demander pardon d’avoir affilié
& confenti au concile de Metz, & le pape lui donne
l’abfolution par une lettre dattée du dix-fept
de Septembre indiction treizième, qui eft cette
année 864. Auffi avoit-il promis au concile de
R om e , de pardonner aux évêques qui n’avoient
été que complice de cette injuftice.
Rodoalde évêque de Porto revint à Rome avec
L i v r e c i n q u a n t i e’mh. 87
l’empereur Louis, lorfque le pape étoit retiré à faint
Pierre & comme afliegé. Ce cumulte obligea le pape
à différer le concile où il le vouloit juger: maisayant
appris qu’il vouloit encore s’enfuir, il lui dénonça en
prefence de plufieurs éyéques & d'autres perfonnes,
qu’il pouvoir demeurer à Rome en toute iûreté avec
fes amis, & fes ferviteurs, en attendant le rems du
concile, où il pourroit fe juftifier; mais que s’il for-
toit de Rome fans le congé du pape, il feroit dèf-
lors dépofé & excommunié. Rodoalde ne laiffa pas
de partir fans congé, & ayant dépoüillé fon égîife
il fe retira en d’autres provinces. A près cette fécondé
fuite, le papele tint pour convaincu : ainfi ayant
affemblé un concile nombreux dans l’églife de Latran
, il le dépola & l’excommunia, avec menace d’a-
nathême, fi jamais il communiquoit avecPhotius,
ou s’oppofoit à Ignace.
Ce fut apparemment ce même concile,où Rotha-
de évêque de Soiffons fut rétabli. Car le roi Charles
obeïffant enfin aux ordres du pape, avoit envoyé à
Rome Rothade, accompagné de Robert évêque du
Mans, qui étoit chargé des lettres du roi; & le sé v ê -
ques de ion royaume, envoyoient auffi des députez
avec deslectres au pape.Celle d’Hincmar eft reliée où
il traite à fonds la matière. Nous n’avons
xxxvi.
Rothade abfous
à Rome.
Ann+Bert. S¿4.
Hincm. opnftc.
i 7.«p.Flod..i 1* . pointme* bift.cn.
prifé, dit-il, l’appel de Rothade au faint fiége; mais
comme il avoit appellé à des juges qu’il avoit choifis,
nous l’avons jugé, à la charge de vous en rendre
compte. Car Dieu nous garde d’avoir fi peu de rei-
peêt pour le faint fiége, que devous fatiguer de toutes
les chofesdes clercs inférieurs ôcfuperieurs, que
to. 1 . 1 . 14 7 .
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