
5<î 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pour lui. Un prêtre pour avoir voulu retirer du crime
A n . 88s». la dame de fa paroiffe, qui avoir quitté fon mari, &
c. i®. fon frere qui en étoit complice, fut mutilé honteufe-
ment. Les coupables aïant été appeliez au concile, &
c . i j . n’y étant point venus furent excommuniez. On excommunia
auiïi nommément quelques autres crimi-
c. ii. nels, & on renouvella les défenfes de communiquer
avec les excommuniez : dont on excepte toutefois
leurs ferfs, leurs affranchis & leurs vaflaux.
statutT'de r;- Riculfe évêque de Soiflons donna à fes curez
cuifcde soiiions. 1 an 889. des inftruétions très-conformes aux réglé-'
Tom. 9. conc. mens de ces conciles ; mais qui contiennent plufieurs
».3. autres particularitez remarquables. A ïe z fo in , dit-il,
de chanter les heures canoniales, prime,tierce,fexte,
lameffe,que vous celebrerez tous les jours : none ,
vêpres, complie & matines. Invitez vos paroiffiens à
venir fouvent, au moins à la mefle ; & les dimanches
& fêtes de ne point manquer à vêpres, à matines & à
»•f- la mefle. Chacun de vous doit fçavoir par coeur les
pfeaumes, le fymbole Quicumtjue & le canon de la
mefle : chacun doit avoir un meifel, un leétionnaire,
un livre d’évangile, un martyrologe,unantiphonier,
un pfeautier, & les quarante homelies de faint Grégoire
: le tout corrigé fur les livres de notre cathé-'
drale. Si vous ne pouvez avoir tout l’ancien tefta-
ment, aïez au moins la genefe. C ’eft que les livres
étoient chers.
*• 7- Nous défendons expreffément de fe fervir dans les
facrez myfteres de l’aube, qu’on porte ordinairement.
C ’eft que les clercs portoient toujours une
aube deffus leur tunique, pour marque de leur état ;
L i v r e c i n q j j a n t e -q i ç i a t r i e ’m e .
ç'eft pourquoi il en falloir une particulière, pour
l’autel, afin qu’elle fût plus propre. De l’aube eft A n .. 88<>.
venu le rochet, en l’accourciflant, & le furplis en
l ’élargiffant. Il recommande la propreté dans les ». «.
habits & les vafes facrez, & l’encens, s’il eft poflible, #
pour l’offrir à la tnelfe & à vêpres, de faire les feru-
tins pendant le carême dans les églifes baptimales ;
& de donner l’Euchariftie , auffi-tôt après le baptê- Jt. m.3. jjà ¡il
me, parce que Jefus-Chrift a parlé de l’un & de l ’autre
, comme neceffaire. Les curez auront loin des pe- *.».
nitens publics , & ne fe laifleront pas corrompre
par argent ou par amitié , pour les prefenter avant
le temps à la réconciliation, mais ils ne la feront pas
différer, par animofité ou par intérêt. Ils auront »•«•
deux ou trois clercs, pourcelebrer la meffe avec eux,
& leur répondre , & obferveront de mettre de l’eau
avec le vin dans le calice : fçaehant qu’en ce myf-
tere on confacre en vérité le vrai fang de notre
Seigneur.
Les curez s’occuperont au travail de la campa- ». is.
gne, & au refte de leur temporel, fans préjudice de
l ’office divin : ils auront foin des moeurs de leurs
écoliers, mais ils ne recevront pas les filles dans leur
école. Ils ne demanderont rien pour les fépultures,
mais ils pourront prendre ce qui leur fera offert volontairement.
Aux calendes, c‘eft-à-dire les premiers t#,
jours des mois, les curez de chaque doïenné s’affem-
bleront non pour faire des repas, mais pour conférer
de leurs devoirs & de ce qui arrive dans leurs pa-
ïoiffes. •
L’année fuivante 8«>o. indi&ion huitième Bernoin Louisro' Pi°î