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Abfoluwon par l&tjie«.
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faires : chacun de ces coupables pourra hardiment Fe
dire innocent , n’aïant perfonne pour le convaincre.
Ce qui m ontre avec quelle fageiTe les auteurs- descanons
ont ordonné , de finir toutes Jes affaires fur
les lieux combien il eft irregulier;, de vouloir
obliger les évêques d’aller à Rome foûtenir leurs ju-
gemens.
Hildebold évêque de Soiffons qui aififta àce con*
cile de Pontion , Fe trouvant dangereufement m a.
lad e, envoïa fa confelfion par écrit à H incm ar-
fon métropolitain qui fe-contenta dabord d’ordonner
pour lui dés prières par tout le. diocéfe de
Reims mais Hildebold lui renvoïa fà confelfion
par un prêtre , lui demandant- des lettres d’abfolu-
tion. C ette dévotion fut très-agréable à H incm ar,
& il écrivit une lettre à l’évêque de Soilfons ;o îL
après avoir relevé la puiffanee facerdotale de remettre
les pechez , il lp ; donne une abfolution ge-^.
nerale en forme de prière , & ajoute : Parce qu’étant
malade m oi-m êm e je ne puis vous aller trouver ,
j’y vais en efp rit, & je prie nos freres lés prêtresde
faire fur vous ce que je ferois en perfonne :
vous envoïant par ce prêtre dé l’huile.que j’ai be-
nie de ma main. Depuis je vous avertis par' pré*
caution , ne doutant pas que vous ne l’aïez déjà
fait ; qu’outre cette confelfion generale ,. vous aïez'
foin dé confeffer en détail à Dieu 6c à un prêtre ,
to u r ce que .vous reconnoiffez avoir commis de*
puis le commencement;de votre vie jufques à pre*
ffent. Et il fuffit d’avoir fait une fois au prêtre.'
cette. confeifion.de tous les pechez en particulier
î. IV R E c I N QU AN TE-D EtTXïE’ME. 403
pourvu qu’on n’y foit point retombé : que fi on re------------------
Tombe il faut recourirà la penitence, & fe fouvenir, A n . $76*
-qu'il ne fert de rien d’avoir regret'de fes pechez lio n
-ne les quitte. Q uant aux pechez ordinaires 6c légers,
il faut les confeffer tous les jours à nos frereS, pour
les effacer parleurs prières, 6c par les bonnes oeuvres, r. Mmnf<*nhi
O n voit bien que cette abfolution qu’Hincmar en- M' *#
-voie par é c rit, n’eft qu’une efpecc d’indulgence 6c
de benediétion, & non une abfolution facramentelle
; puifqu’il fuppofe d’ailleurs que l’on doit fe confeffer
au prêtre en détail : & ce qu’il appelle ici confeifion
generale, eft celle où on ne fpecifie aucun
péché, comme le Confiteor 6c les autres prières fem -
blables.
Si-tôt que le concile de Pontion fut fin i, î'em - xxxvirr:
pereur Charles renvoïa les deux légats L éon & i: Gemuéc. °u
Pierre chargez de prefens, 6c avec eux Anfegife de
'Sens, & Adalardo.u Adelgake d ’Auftun , comme le
pape avoit defiré. U n mois après fuivânt la refolu-
tio n du con cile, l’empereur envoïa les deux pre- An.ttrtiut7n
.îniers légats du pape , ! Jean de T ofcanelle, & Jean j||
-d’Arezze avec O don évêque de Beauvais, & d’autres
ambaffadeurs de fa part au roi Louis fon frere 6c
à'fes enfans, aux évêques 6c aux feigneurs de fon
roïaume. Ils partirent le vingt-huitième d’A o û t, &
le même jour le roi Louis m ourut a. fon palais de
Francfort, aïa-nt régné trente-fix ans depuis la m ort
de fon pere. Il fut enterré au monafterc de Lau-
risheim dédié à fainte Nazaire ; 6c eft connu dans
nos hiftoires, fous le nom de Louis le Germanie. An. t7èi
Il eft loué pour fa pieté & fa juftice dans la diftri- ,
E e e ij