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pour ces clercs, a trouve 1 exèmple du concile de
Niceepour aucoriler cecce indulgence,d’autant plus
que tousles évêques qui ont affilié à la dépofition
d’Ebbon font morts, excepté Rothade feul ; enforte
qu’il n’y a plus de contradiction à craindre, Je vou-
drois fort, fi cela ne vous faifoit pas de peine ,
que vous fiffiez au pape une relation exaéte de tout
ce qui regarde la depoficion d’Ebbon & le jugement
des clercs: mais je ne fuis point davis que vous vous
chargiez d’aucun écrit, que de ceux dont nous fom-
mes convenus avec le roi Sc les évêques. Vous devez
dire au pape , fi vous y trouvez lieu, que plufieurs
difent déjà: Si ce qu’on fit alors ne fut pas folide ,
ce qu'on fait à prefent ne le fera pas davantage. Il
n’y a plus rien de ferme dans ce qu’ordonnent le.s
êvêques ou lefaint fiége. On ne fe mettra plus en
peine de nos excommunications, les prêtres dépo-
fez ne quitteront point leurs fondions: parce que
nos jugemens & ceux du faint fiége fuivent la volonté
du ro i, &c lesmouvemensde nospaffions.Et
vous devez faire fouvenir le pape comment Gon-
3I thier a traité fon excommunication. Sans Vulfadç
on auroit bien purefufer la reftitution deces cler.cs,
qui ne font que neuf, lui compris. Etenfuite : Aïez
foin de lire les lettres que le pape fera expedfer fur
cette affaire, avant qu’on les envoyé ic i , de peur que
les fcripceurs n y commettent quelque fraude, co-m-*
me on les accufede faire. N'oubliez pas d'apporter
les geftes des papes depuis le commencement de
Sergius jufques à. cette année , car nous avons ceux
des autrespapes, Ces geiles doivent être des .jour-
L ï VRE CIK’QUAN TI e’m e , 1 0 7* -------------
naux ou annales de ce qui s’etoit ; pafîé fous chaque ^ù<i*
pontificat. . 1 ; -
Le courrier d'Hinçmar pour Egilon, éfoit fur le x l v i i i .
point de partir, quand il apprit que Gombert moine
deHautvilliers ¿enécoitforti fecretement avec des
livres, des habits, des chevaux , & tout ce, qu’il
avoit pu emporter. On difoic qu’il allait en Ita lie ,
porter au pape un appel de Gotnefcalc enfermé dans tupi.* lvhi.
le même monaftere, avec lequel il avoit conféré n’+9'
fecretement, lui avoit rendu des lettres, 8c en avoit
reçu de lui. Hincmar ayant appris cette nouvelle,
écrivit auffi-tôtàEgilon une lettre, qu’il le prie de Opufc»zA»tot?u
tenir fecrette, & où il d it, parlant de Gombert : Il 1>a'
voit que le pape écoute les mauvais rapports qu’on
lui afait de m o i, &c qu’il a écrit au roi Charles ,
qu’il ne peut pas toujours me protéger. Je ne fçai
pas en quoi le pape prétend m’avoir foûtenu .: s’il
s’agit de Gothefcalc, j ’en ai rendu compte au légat
Arfenei Scj’en ai écrit au pape, pour favoir s’il vou-
loitqueje lelui envoyaffe,ou que je le donnaffe en
garde à quelque autre. Que s'il veut l’entretenir lui-
même, il faut que le roi l’envoye, car j e n’ai pas aifez
de gens pour lùi donner une efeorte. Et enfuite :
On dit que Gothefcalc a beaucoup de jaartifans ,
tels qu’a été l’évêque Prudence, comme témoignent
fes écrits , particulièrement les annales de nos rois,
où il dit l’an 859. Le pape Nicolas confirme par fa
décifion la doélrine catholique , touchant la grâce
de-Dieu , 1e libre arbitre, la vérité des deux prédef-
tinations, & le fan gd e j. C. répandu pour tousles
fideles. Hincmar ajoute : Ces annales font entre les