
An . 866.
n . 7. f . 8 j i .
,Sup'l. x i.« . Iy .
Si?cr. i.e. 9.
Theo 1.1. c. 5>.
«. 8./. 857.
xLvn.
Egilon envoyé
a Rome.
Ann. Ber tin.
êé6a
1 1 4 H i s t o i r e E c c l ë s i a s t i q ü i î ; .
femme à la fin de la meffe des époufailles.
Le concile écrivit au pape une lettre fynodale,
datée du vingt-cinquième d’Août 866, où les eve-
ques lui rendent compte de ce qui s’y étoit paiTe,
déchrant qu’ils font d'avis, que les clercs dont eft
queftion , foient rétablis par indulgence , a 1 exemple
de celle dont ufa le concile de Nicée envers ceux
que Melece avoit ordonnez, 6c foumettantle tout
au jugement du pape. A ceçtelettre, le concile en
joignic une pour fe plaindre des Bretons, qui depuis
plus de vingt ans ne vouloient point reconnoitre
la métropole de Tours , ni venir aux conciles na-
tionnaux de Gaule, ce qui joint à leur férocité naturelle,
produifoit chez eux un entier relâchement
de la difeipline. Ils ufurpoient les biens des églifes
voifines , particulièrement de celles de Nantes, dont
l’évêque A¿tard fe trouvoit par leur violence 6c par
celle des Normans, dépouillé de tout fon diocefe.
De plus, les Bretons refufoienttoujours de rétablir
Salacon de Dol ôc Subfanne de Vennes, qui vivoient
encore. Les évêques du concile prient donc le pape
d’écrire au duc de Bretagne, pour le faire rentrer
dans fon devoir, 8c dans l’obéïflance qu’il doit au
roi Charles, fous peine de cenfures ecclefiaitiques,
&c lui recommandent l’évêque Aétard , qu ils en-
voyoient à Rome inftruire le pape plus amplement
de vive voix.
De Soiifons le roi Charles fe rendit a A ttig n i,
où fe trouva fon neveu le roi Lothairp. Ils y firent
revenir Thietberge , quoiqu’elle eut eupermilfion
d’aller à Rome, Car elle étoit fi maltraitée 8i fi peu
L i v r e c i n q u a n t t t ’ME. I M i
en feureté auprès de Lothaire, qu elle avoit refolu
de demander elle-meme la diifolution de ion maria-
ge:8c ce fut apparemment alors qu’elle en écrivit»*.*#/?..*,
au pape. De cette entrevue d’Attigni les deux rois
envoyèrent au pape une ambaiîade commune dont
E g i l o n archevêque de Sens fut chargé de la part de
Charles, & de la part de Lothaire, Adon archevêque
de Vienne, &c Gautier fecretaire du même ro i,
chargez des ordres fecrets de leurs maîtres.
Egilon étoit auifi. porteur de la lettre fynodale du
concile de SoiiTons, & de celle d’Hincmar au pape, opuf ^ f<
contenant fes raifons pour ne pas rétablir Vulfade
de fon autorité particulière. Ilyjoignitune initruc- f.ijoj.
tion pour Egilon, où il dit : Je vous parle en confiance
comme àun autre moi-même, je vous envoie
par articles le fommaire de tout ce que le pape nous
a écrit fur cette matiere,8c il fera neceifaire que vous
reteniez bien ces articles , afin que fi ceux que vous
favtz,veulent embrouiller la chofeàleur ordinaire,
vous puiffiez leur répondre la vérité. Je n’ai pas crû
quevous euffiez befoin des écrits que j ai prefentez
au concile,8t j’ai craint qu’ils ne fiifent paroître àRo-
me quelque difpute entre nous au fujet de Vulfade,
ce qui pourroit retarder lesdeffeins du roi. Ce que
vous devez bien retenir , c eftqu Ebbon a ete régulièrement
dépofe Scirregulierement rétabli : que ces
clercs ont été depofez, non pat m o i, mais par un
concilede cinqprovinces , que le pape nous écrit de
ne point caifer ce qui a été réglé, s’il ne fe trouve
contraire aux canons ; enfin que le concile voyant
dans ces mêmes lettres la bonne volonté du pape
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