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A n .’ 878.
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4Suite du concile c Tioyes.
p. 508.
p. j i t .
Can. 1.
C . 1.
4 3 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Dans la quatrième feffion du concile de Troïes, cé
qu’on fit de plus confiderable , fut de lire les canons
que le pape avoit dreffez ; & qui furent reçus 81 confirmez
par le concile. Ils font au nombre de fept Sc
ne regardent gueres que le temporel de l’églife.
Les évêques feront traitez avec toute forte de
refped , par les puiffances feculieres ; & perfonne
ne fera affez hardi pour s’afleoir devant eux, s’ils ne
l’ordonnent. Les laïques ne toucheront point aux
biens ecclefiaftiques, fans leur confentement. On
ne demandera ni au pape ni aux autres évêques les
monafteres, les patrimoines, les maifons, les terres
appartenantes aux eglifes : finon , ceux à qui les ca-
nons le permettent. C ’eft la confirmation des canons
' faits à Ravenne l’année précédente fur ce fujet. Les
évêques ne mépriferont point les vexations quefouf-
frent leurs confrères : mais ils combattront enfem-
ble pour la défenfe de l’églife, armez de l’autorité
c. y. paftorale. Les laïques, ou les clercs excommuniez par
leurs évêques, ne feront point reçus par d’autres ,
c.e. afin qu’ils foient réduits à faire penitence. Perfonne
ne recevra le vaifal d’un autre, que dans les cas por-
c. 7- tez par les loix feculieres. On n’accufera. point les
évêques en fecret : mais publiquement fuivant les canons.
Tous ces canons feront obferVez , fous peine
de dépofition pour les clercs -, & pour les laïques, de
L privation de toute dignité. Cette derniere claufe excède
le pouvoir de l’églife : mais la prefence du roi ,
qui affilia à ce concile, lapouvoit autorifer.
Après ces canons, on lut dans le concile au nom
du pape , la condamnation réïterée contre Formofe
p. 3 11. 8. 4.
L i v r e c i n q u a n t e -d e u x i e ’m e . 435
évêque de Porto, & Grégoire maitre de la milice de'
Rome. Elle portoit anachême fans efperance d’abfo-
lution ; parce qu’ils ne ceffoient point d’importuner
les rois & les princes, & de prendre part au pillage
des églifes. Tous leurs fauçeurs ou adherans, évêques,
laïques, grands ou petits font frappez de pareil
anathême.
Dans la cinquième feffion , Otulfe évêque de
Troïes propofa une plainte contre Ifaac de Langres,
touchant un village, qu’il prétendoitêtre de fondio-
céfe. Theodoric archevêque de Befançon prefenra
une plainte contre quelques-uns de fesfuffragans, qui
aïant été appeliez en concile, n’avoient point encore
comparu. On lut les canons, qui défendent aux évêques
de paifer d’une moindre églife à une plus grande.
Cette plainte regardoit particulièrement Frotaire
archevêque de Bourges. Il fe plaignoit de fon côté
de la violence du comte Bernard , qui lui fermoir le
chemin & l’empêchoit d’entrer à Bourges. Le pape
les avoit tous deux mandez au concile ; & comme
Frotaire tardôit trop, le pape lui enjoignit une troi-
iiéme fois d’y venir, & d’apporter les lettres des
papes, par lefquelles il prétendoit autorifer fa tranf-
lation. On lut donc à ce fujet les canons du concile
de Sardique, le décret du pape Léon, touchant les
évêques qui changent de fiégë ; & les canons d’Afrique
, qui défendent les tranllations d’évêques, comme
les rebaptifations & les réordinations. Enfin le
concile fit un décret, qui défend aux laïques de quitter
leurs femmes, pour en époufer d’autres elles vivantes,
leur ordonnant de retourner avec la preî
i l ij.
A n . 878.
Jo .e p . 31».
Sup. n. 34*
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Ep. 140.
Cone. Tricajfa
n. 10.
n. S. p. 3-1 s*