
678 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
^ les ont permîtes, mais comme une foiblcfle honteu-
5 1 ’ fe : c’eft pourquoi nous ordonnons, que fi quelqu’un
n’ayant point d’enfant à l’âge de quarante ans fe marie
pour la troifiéme fois, il feraprivé de la communion
pendant cinq ans, & ne pourra enfuite la recevoir
qu’à Pâques feulement,comme étant purifié par
l abftinenceducarême. Mais on ne pardonnera point
les troifiémes noces à l’homme de quarante ans qui a
desenfans. Siun homme de trente ans ayant des en-
fans , époufe une troifiéme femme, il fera privé de la
communion pendant quatre ans : enfuite il ne communiera
que trois foisl’année,à Pâques, à l’Affom-
ptiondeN. Dame &c à Noël, à cauie des jeûnes qui
précedentces trois fêtes.S’il n’apoint d’enfans,il fer(a
feulement fujet à la penitence obfervée jufques à
prefent pour les troifiémes noces. Quant aux fécondés
, ou même aux premières noces, elles ne doivent
avoir aucune mauvaifecaufe, comme de rapt ou débauche
précédente : autrement les contraéfcans ne
feront reçus à lacommunion, qu’après avoir accompli
la penitence de la fornication, qui eft de fept ans :
fi ce n’efl: à l’article de la mort. Ce décret d’union
fe lifoit de puis tous les ans au mois de Juillet fur
l’ambon de la grande églife à C. P.
L ’empereur envoya à Rome , pour faire approuver
ce décret, comme nous voyons par une lettre
rom <> Conc p3triache Nicolas au pape Jean X. où il dit :
î.ïiî7. Vous favez les affli étions que nous avons fouifertes
depuis environ quinze ans, mais lorfque nous l’el-
perions le moins, J, C. a appaifé la tempête &c nous
tommes tous heurefemenc réunis. C’eft pourquoi
L iv r e c ï ï ïq u a n t e -q u a t r i e ’ m e . «177
nous vous écrivons pour renouer le commerceinter-
rompu par la difficulté des tems,afin qu’envoïant des
légats de part & d’autre, nous convenions tous, que
ce quatrième mariage, qui a caufé tant de fcandale ,
n’a pas été permis à caufe de la chofe, mais de la per-
fonne, & par indulgence pour le prince, de peur que
fa colere n’attirât de plus grands maux. Ainfi on recommencera
à C. P. à lire votre nom avec le notre
dans les facrez diptyques,comme on avoit accoutumé,&
nous joiiirons d’une paix parfaite.L’empereur
vousenprieinftamment par Bafileprotofpataire,qu’il
vous envoyé,à qui nous avons joint le prêtre Eu loge.
Vous nous envoyerez auffi des légats pour regler
avec nous ce qui pourroit avoir befoin de correétion-
Cependant le pape reçut des plaintes du clergé
de Tongres, contre Herman archevêque de Cologne.
CarEftienne évêque de Tongres ou de Liege „
étant mort en 9 10.le roi Charles le fimpleconfentic
d’abord à l’éleétion de Hilduin elerede la même églife;
mais celui-ci ayant quitté fon parti, pour s’attacher
à Guillebert, qui fe prétendoit fouverain de
Lorraine ; le roi donna l’évêché de LiegeàRicher
abbé de Prom, élu par une autre partie du clergé.
Mais comme Guillebert étoit le plus fort dans le
p a is , Herman archevêque de Cologne ordonna
évêque Hilduin qu’il favorifoit, & qui avoit même
la nomination du roi Henry. Ainfi il ferait en pof-
feffion del’évêehéde Liege.
Le roi Charles écrivit for ce fujet à tous les évêques
de fônroyaume une lettre, où il dit : Hilduin
publiant les fermens qu’if nous avoit fa its , a etc
An. 910.
L V I.
Richer évêque
de Tongres.-
Flod, chr• an.
910. chr, Lob. c,- 15*