
4 ¿8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
-------------- première , le pape nomme Lambeft membre de l’an-
A n . 878. techrift, & l’accufe d’avoir envoie à Tarente , pour
np:. s7. traiter avec les Sarrafins Sc en recevoir des troupes.
1 8' Sil'*°' Il prie Louis-le-Begue d’envoïer les trois autres lettres
aux rois Tes coufins ; Sc lui déclare , qu’il le fait
fon confeiller , comme écoit l'empereur ion pere , lui
donnant pouvoir d’affembler des conciles. Il le renvoie
à un écrit ou manifefte, dans lequel il avoit expliqué
plus au long toutes fes plaintes. Le pape arriva
à Arles le jour de la Pentecôte , onzième de Mai
■Ann. Bertm.' & q ^ put re<_£ ayec p,eaucoUp d’amitié par le
prince Bofon Sc Hermengarde fon époufe , fille de
91- I empereur Louis. Le pape en témoigna fa recon-
noiffance à l’imperatrice Angelberge, mere de cette
princefle , ajoutant, qu’il defiroit élever fon gendre
Bofon à de plus grands honneurs. C ’eft-à-dire,le couronner
ro i, comme il le fut l’année fuivante. A la
priere de ce prince, à qui il ne pouvoit rien refufer ,
il accorda a Roftaing archevêque d’Arles , non feu-
xt-93.94* «■ lement le pallium-, mais la qualité de vicaire apofto-
lique dans les Gaules ; enforte que les évêques ne
pourroient s’éloigner fans fa permiffiom: qu’il allem-
blerok les conciles & décideroit, au moins avec
douze évêques, lesqueftions de foi ou autres importâmes,
&renvoïeroit au pape les plus difficiles: qu’il
empêcheroit les métropolitains de faire des ordinations
, avant que d’avoir reçû de Rome le pallium.
Le comte Bofon conduifit le papejufques a Lyon,
d’ou le pape envoïa prier le roi Louis-le-Begue , qui
etoit à Tours, de le venir trouver au lieu qui luiferoit
le plus commode. Le roi lui envoïa des évêques,
L i v r e c ik tq j j a n t é - d e u x i e 'm e . 4 1 9
pour le prier d’aller jufques à T roy es, où fç devoir
tenir le concile , & le fie défraïer par lçs évêques de
fon roïaunie. Le pape étant à Chiions fur Saône,
on lui . déroba la nuit dcs.chcvaux ; &r dans le moi
naftere de Flavigni, les gens d’un prêtre quïle [ilÿ
v o it, dérobèrent une écuelle d’argent. Il publia une
excommunication contre les ¡auteurs de çesTacrile;-
ges Si leurs complices. Pendant le cheminùl écrivit à
douze archevêques, pour amener leurs fuffragans au
concile : fçavoir Roftaing d’Arles, Oftram dé Vienne,
Aurelien de Lyon, Robert d’A ix , Teutram de T a-
rantaife.,. Sigibod de Narbonne, Aribertd’Embruri,
Hmcmar de Reims, Anfegifede Sens, F rota ire de
Bourges, Je an ' de Rouen , Si Aéfard de T o u r s .ll
écrivit en particulier à Hincmar, comme étant bien
informé de fon mérité , Sc délirant ardemment de le
voir. Il appella auffi au concile trois archevêques
d’Allemagne , avec leurs fuffragans,O ■* G * fç»avoirLuitbert
de Maïence , Guillebert de Cologne & Bertulfe de
Treves: les priant d’exhorter le roi Louis de Germanie
Scies roisfesfreresà s’y, trouver.“,C’é.toit apparemment
ce qui "avoit fait choifir la ville de.Trotes -,
afinque les princes Sc les prélats d’au-delà;du Rhin ,
puffent y venir plus aifément.
Ils n’y vinrent point toutefois, non plus que leurs
rois, que le pape en avoit preffiez inftamment;, & en ce
concile convoqué avec tant d’appareil , nous ne
voïons en tout que trentecévêques : fçavoir Iepape
Jean & trois évêques Italiens, .qui l’avoient accompagné
, Valbert de Porto | Pierre de Foflcmbrune, Sc
Pafcafe d’Amerie. Puis huit archevêques,-de Reims,,
H h h iij
A n. 878.
Ep. 97'
Ep. 5>8. 99.
L I.
Concile de
Troyes.
Ep. 117. 118'.
Tom. 9. cons>
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