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- — — Mets par le pape Sergius du temps du roi Lothairé I
A n . 876. demeura fans effet. Il conclut | que quand deux OU'
trois flateurs confentiroient au privilège dont il
».«.». îj-34. s.ag-t g p0pp0{]ti0n ¿ u grand nombre doit l’emporter;
& que l’empereur n’a pas le pouvoir de regler les
affaires ecclefiaftiques..
x x x iv . Lafeconde feiïion du concile de Pontion fut le 21.’.
suite du concî- ^ -r lin g 6 O n y lut l'acte du concile de Pavie pour R d c Pontion. J . 1 1 / 1 • 1 1 » c l Tom. fy conc. p. la confirmation deTele& ion de 1 em pereur, 8c les,
articles dreffez à Pavie. Le tout fut confirmé fuivant
l’ordre del’em pereür, par les évêques 8c les feigneurs
de France, de Bourgogne, d’A quitaine, deSeptima-
®ie , de N euftrie, 8c de Provence.
La croifiéme feflion fu t le troifiéme Ju ille t, mais
l’empereur n’y aiïifta pas. On y difputa touchant les
prêtres de divers diocéfes qui reclamoient les légats
du faint fiége. Le lendemain fu t tenue la quatrième
feflîon , l’empereur y étant. Il donna audience aux
ambafladeurs du roi Louis fon frere ; fçavoir Guille-
b ert archevêque de Cologne & deux comtes : qui
demandèrent au nom . de leur maître fa part du
roïaume de l’empereur Loiiis , fuivant fon droit de
fucceffion, 8c les fermens faits entre-les freres. Enfuite
Jean évêque de Tofcanelle lut une lettre du pape
Jean, adrefféeaux évêques du roïaume de Louis, &
en donna copie à l’archevêque G uillebert, pour la
leur rendre. En cette lettre; Louis eft fortem ent blâmé
,, d’être entré a rrtain atmé'e daiis lesétats de l’empereur
Charles fon frere pendant foii abfenee : quoique
le pape-fefût offert pour être entr’eux le media-
tseur delà paix. Mais il blâme encore glus les. évè-i
L i v r e c i n q u a n t e - d e u X i ê ’m e . 39;
ques de ne lui avoir pas refifté : 8c applique a ce ——————
fujec ce qu,e dit faint P a u l, que nous n’avons pas à A n. S7 Ó-
combattre la chair & le fa n g , mais les princes & liles
puifTances , & plufieurs autres paflages de l’écriture
auffi-bien entendus. Il conclut, que les évêques
doivent par leurs exhortations détourner le roi Louis
de cette injufte entreprife a s’ils ne veulent être dé-
pofez , excommuniez 8c anathématifez , fans cfpe-
rance d ’abfolution. Câr , ajoûte-t-il, quiconque refu-
fera de fe trouver avec nos légats au lien qu’ils auront
marqué , pour examiner les affaires furvenuës
cette année entre ces deux princes : qu’il fçache , de
quelque condition qu’il f o it, .qu’il n’y aura point
de pardon pour lui.
O n lut une lettre aux eomtes du roïaume de Louis, Epiji.yté:,
contenant les mêmes reproches contre lu i, 8c les mêmes.
menaces contre eux, s’ils ne fe trouvoient à la ut-
conférence indiquée par les' légats. O n lut aufli une
lettre aux évêques & aux comtes du roïaume de l’erâ-
pereur Charles , qui lui étoient demeurez fideles pendant
l’invafion du roi Louis; 8c uneà ceux qui avoient
pris le parti de celui-ci : loiiant les u n s, blâm ant les
autres & leur ordonnant à tous d’obéïrauxlegàts.
Le dixième de Ju illet, òri tint lacinquiéme feflion
du concile, ou vinrent deux nouveaux légats du pape,
Jean fon neveu & fon apocrifiaire évêque de G abii,
8c Pierre évêque de Eoflembrune ; apportant des lettrés
à l’empereur & à l’imperatrice & des complî-
mens aux évêques. Le lendemain on tint la fixiéme
feffion où on lut une lettre du pape , adreflêe à tous epi#. p¡>.p.
les évêques de Gaule 8c de G erm anie, contenant la ®"*s
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