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Affaires dc Fran*
as.
j 88 H I S T DIR E E c C L E S I A S T I t y i E .
livres, & diftribua ce nouveau recueil en fix parties
& en foixante livres. On les nomma les Bafiliques
foit du nom de 1 empereur Bafile pere de Léon , qui
1 avoir commencé ; foit pour dire les conftitutions
impériales. On prétendit en retrancher toutes les loix
contraires, ou abrogées par l’ufage ; Si c’eft ce droit
que les Grecs ont toujours fuivi depuis. Il fut com-
pofe en Grec , au lieu que les livres de Juftinien é-
toient en Latin : mais comme dès fon temps on ne le
parlôit plus à C , P. ils avoient été prefque auiE-tôt
traduits en Grec.
Le fucceifeur d’Eftienne dans le fiégede C. P. fut
Antoine furnomme Caulée, qui eft aulïi compté:
entre les faints. Il étoit de famille noble , & avoir
embraffe la vie monaftique dès fa première jeuneffe
dans une commurfauté, dont il fut depuis abbé. On
l’en tira pour le mettre fur le iiége de C. P. qu’il ne
remplit que deux ans.
Le pape Formofe envoïa en France deux légats ,.
■Pafeal & Jean tous deux évêques, qui préfiderent à
un concile tenu par fon ordre à Vienne l’an 892,. in-
aiétion dixième. Plufieurs évêques y fouferivirent,
entre autres Bernoiiin archevêque de Vienne Si Au-
relien de Lion ; Ifaac évêque de Valence,. & Ifaac
de Grenoble. On y fit quatre ou cinq canons contre
les ufurpations des biens d’églife-, les meurtres , les
mutilations & autres outrages faits aux clercs.: les
fraudes contre leslegs pieux des évêques & des‘pré*
très, la difpofition des églifes, que des féculiers don-
noient fans le confentemeftt des évêques, & les
droits dentrée qu’ils cxigeoient des. prêtres,.
L i v r e c i n q u a n t e - q u a t r i è m e . 589 -
Foulques archevêque de Reims, écrivit au pape
Formofe , pour lui témoigner fa joie de le voir Tue
la chaire de faint Pierre : ce qu’il regarde comme
une marque de la prote&ion de Dieu fur fon églife.
Ayant reçu de la part du pape des lettres de confo- ^ 1
lation , où le pape témoignoit deflrer le voir Si conférer
avec lui -, il lui en rendit grâces ; Si en même
temps lui reprefenta que quelques évêques de Gaule
demandoient le pallium fans aucun droit, & au mépris
de leurs métropolitains ; ce qui pourroit altérer
la charité , & produire une grande confufion. C ’eft
pourquoi il le prie au nom de toute l’églife, de ne pas
accorder ces fortes de grâces, fans un confentement
général Si par écrit. *
Le pape dans fa réponfe , l’exhortoit lui & les au- iM- m
très évêques de France , à compatir a l’eglife R o maine
, Sc à la fecourir , parce quelle étoit menacée
de fa ruine. Il ajoûtoit que depuis long - temps
l’Orient étoit troublé par des herefies pernicieufès,
Si l’églife de C. P. par desfcbifmes. Qu’il s’en étoit
aulïi élevé un depuis long-temps entre les évêques
d’Afrique, fur lequel leurs députez le preiToient de
rendre réponfe : auffi-bien que ceux de plufieurs autres
païs. C ’eft pourquoi, difoit-il, nous avons refo-
lu de tenir un concile général, qui commencera le
premier de Mars de l’onziéme indiéfion : ceft-a-sdire
l’an 893. Si nous vous avertilfons de vous y rendre,
fans délai, afin que nous puiflions nous entretenir
à lo ifir , & rendre des réponfes plus amples fur toutes
ces matières.
Le pape Formofe mandoit aulïi à Foulques, qu’il
E e c e iij,