
A n . 869.
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Sixième feflïon.
L’empereur au
concile.
f. 1048. 13
%Hf,Uxyra.n.u
gong» C. P.
z6 z H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
qu'il examine ce qui lui convient. Photius fortit Sc
on finit la feflïon.
La fixiéme fut tenue le vingt-cinquième d’O&o-
bre, Scl’empereur Baille y aflifta enperfonne, aflis à
la première place. MetrophanedeSmyrne prononça
un petit difçoursà laloiiange du concile & de 1 empereur,
comparant les peres aux lumières du ciel 8c
•aux fl euves de la terre. Enfuite l’empereur fit lire un
mémoire des légats du pape , comprenant un recic
abrégé de toure l’affaire , & concluant, que puifque
toute 1 églife étoit d’accord pour rejetter Photius,
il n’etoit plus à propos d’écouter fes partifans. Toutefois
par ordre de l’empereur, on fit entrer les évêques
du parti de Photius ; & on lut en leur prefence
les lettres du pape Nicolas à l’empereur Michel Sc
a Photius, envoyées par le fecretaire Léon. Puis,
Elie fyncellede Jerufalemfit un difeours, où après
avoir remercié l’empereur de fon zele pour le repos
de l’églife,il raconta cequis’étoit pafl’é ; Sc foûcint
que la démifllon donnée par Ignace pendant fon exil,
devoir être réputée nulle, comme faite par violence,
il même elle avoit été faite. Puis il ajouta : Si les
partifans de Photius prétendent dire, que tous les
métropolitains Scies evêques affemblez ont ordonné
Photius ; Sc par confequent, que s’il n’eft pas re-
cevable, fes ordinateurs le font encore moins; nous
leur oppoferons ce qui fut fait au fécond concile ,
tenu fous l’empereur Theodofe en cette ville deC. P.
car on y rejetta Maxime le Cynique &* tous ceux
qu'il avoit ordonnez; mais non pas ceux de qui il
avoit reçu l’ordination. C ’eft pouiquoi nous necon-
L r v R E c t n q u a n t e - u n i e ’me. 163
efemnons point les évêques qui fe font trouvez à *
l’ordination de Photius, parce qu’ils y ont été con- ij.oa.
traints par l’autorité de l’empereur. Nous ne condamnons
que le feul Grégoire de Syracufe , dépofé
dès auparavant, Sc anathematifé par le patriarche
Ignace 8c par l’églife Romaine. ©•./.
A P rèsqu’ blie eut ainfi parlé, plufteurs des évêques
de Photius fe fournirent au concile , Sc obtinrent le
pardon. Les autres prirent pretexte de leurs promef-
fes Sc de leurs fertnens.. Mais les.légats dirent tous :
Nous vous en difpenfons par la grâce deJ.C.qui nous
a donné lapuiffance de lier Sc de délier,puifque vous
l’avez fait par force. Nous vous déclarons notre ju- A»«. Jugement
devant l’empereur Scie concile. Alors l’em- •
pereur dit aux évêques de Photius : Vous avez oüi
le fentiment des patriarches de Rome , de Jerufa-
lem Sc d’ Ant-ioche ; que vous en femble ? Ils dirent 1.
Nous y répondrons. Et l’un d’eux , Euthimius évêque
de Cefarée en Gappadoce, ordonné par Photius,
dit : Seigneur, nous connoiffons vôtre juftice Sc v ô tre
bonté , donnez-nous fureté par é c r it, pourpro-
pofer librement nôtre jüftification , Sc nous efpe-
rons montrer que ce qu’on nous oppofe font dè vains,
difeours.
L’empereur reprit: C ’eft vous-mêmes qui parlez
en v ain, en traitant de vains difeours ce qui vient
des chaires patriarcales Vous avezofé nommer faints-
des conciles que vous avez tenus vous ieuls par l’autorité
du prince fans les patriarches, Sc vous n’avez:
pas de honte de: méprifer celui-ci ? Vous favez, vous
& tout ce qui eft fous le foleil ,.que par l’afliftanca: