
An. '8 6:8.
Pr&f. vit. 5*
Ai <*«»’*•
Acia SS. p. 2.7J.B0//. t»l.
$. io$x.
i p 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
vieille infcription en parchemin , qui portoit : Ici
repofe le corps du bien-heureux Maur moine & diacre
, qui vint en Gaule du tems du roi Theode-
berr, & deceda le dix-huitiéme des calendes de
Février.
Les courfes des Normans obligèrent les moines de
Glanfeüil, à transférer ces reliques en divers lieux ;
& ils les portèrent jufques fur la Saône, où un comte
nommé Audon leur donna retraite dans une de tes
terres en 865. Une partie des moines y demeurèrent
pour garder le corps faint, & y faire l office, les autres
retournant en Anjou, rencontrèrent une troupe
de pelerins qui revenoient de Rome, entre le/quels
¿toit un clerc du mont iàint Michel, près d’Avran-
ches, qui avoit d’anciens cahiers, contenant la vie
de teint Benoift & de cinq de fes difciples , entre
leiquels étoit teint Maur. Un des moines de Glanfeüil
nommé Odon , acheta ces cahiers & corrigea
le mieux qu’il put la vie de faint Maur, dont le langage
lui parut groifier, iàns compter les fautes des
copiftes. Il employa à ce travail environ trois fe-
maines. Cette vie porte le nom de Faufte diteiple
de làint Benoift & compagnon de làint Maur, mais
Odon y a laide ou ajoûté, làns y penlèr , plufieùrs
fautes conlîderables.
Après que les reliques de làint Maur eurent demeuré
trois ans & demi dans la terre du comte Audon,
le roi Charles les fit apporter au monaftere de
làint Pierre des Folles en 868. & cette derniere tranf-
lation fut très lolemnelle. Il y eut un grand concours
de peuple : Enée évêque de Paris reçut le corps làint
L i v r e C i n q u a n t e -u n i e *m e .* 1 9 g *—■ - .
à l’entrée du monaftere, & le porta fur fes épaules, An. 8 68*
jufques dans l’églife de faint Pierre , où il le mit
dans un cofre de fer préparé exprès*. C’étoit le mercredi
après lé dimanche de la paiTion feptiéme jour
d’Avril. Enée ordonna quetous les ans à pareil jour
de Carême , fes fuccelfeurs iroient en procelfion. à
ce monaftere , en mémoire de cette folemnité : ce
qui a duré pendant plufieurs fiécles , de plus il donna
au monaftere une prebende entiere dans l’égliter
de N. Dame de Paris, comme il paroït par fes lettres.
La prebende fignilîoit alors la portion que l’on c £&/■
fournilfoit par jour àun chanoine pour là nourriture.
C’eft le moine Odon, devenu abbé du monaftere des
Foftez, qui a écrit cette hiftoire : où il rapporte un
grand nombre de miracles arrivez en ces différentes
translations de làint Maur.
Ce fut environ le même tems qu’Enée évêque ^
de Paris écrivit fon traité contre les erreurs des Grecs. Traité ¿Enée
La lettre du pape Nicolas fur cette matière , ayant lceSQ™j>comre
été apportée en France dès la tt* 1 • H 1 fin de rl ’année1 81 6 7. Tsl"o?,d.iii.by„l. Hincmar la lut au roi Charles en prelence de plu- 17.
. fieurs évêques , à Corbeni mailon royale du dio-'
eéte de Laon; & il fut rélblu que l’on feroit écrire
les évêques & les doéteurs les plus renommez. Hincmar
envoya la lettre aux autres archevêques, fuivant
l’ordredu pape;& le 25». Décembre 867. il écrivit à;
Odon évêque de Beauvais fon luffragant, pourl’ex- Hinc. opufe.'
citer à écrire fur cette matière. Odon le fit & envoya
fro n ouvrage Sa -HTTi- ncmar, qui• y trouva que1lqu1e cn olre fv’ p+r8iei..
aa corri. ger.0 rR, atram moi• ne dJ e CorLb-i e, dJ ans lI a meA me “k•®‘.• « S . f . 4.n.-
province de Reims, écrivit aufli fur ce iujet, par or